Le comité central d’entreprise extraordinaire réuni aujourd’hui relance les négociations avec les organisations professionnelles avec de nouvelles offres.
Premier changement sur la forme, ce comité central d'entreprise extraordinaire n’a pas eu lieu ce matin à une adresse anonyme dans Paris comme précédemment, mais revient au siège social de la compagnie Air France à Roissy-CDG et a été présidé par Frédéric Gagey, Pdg, assisté de Gilles Gateau, nouveau DRH de la compagnie.
Le ton change et la direction propose un plan de croissance plus ambitieux que le plan A initial avec une visibilité jusqu’à 2020, permise notamment grâce au coût du baril qui ne vaut plus que 30% de sa valeur d’il y a deux ans. Mais la croissance restera liée à des gains de productivité négociés à la carte.
Le calendrier prévoit une augmentation des capacités en sièges (donc du nombre d’avions et de pilotes) de 2% en 2017, 2,5 en 2018, 2% en 2019 et 3% en 2020. Cela se traduira par deux avions de plus par an. Soit 16 avions de type B787 et A350, un nombre qui prend en compte la sortie de flotte d’anciens âgés comme les A340.
Le moyen-courrier d'Air France à l'équilibre d'ici l'été 2017
L’objectif de croissance en long-courrier vise à rendre 80% des lignes rentables, un équilibre économique du moyen-courrier à l’été 2017 et un développement de la low cost Transavia de 26 à 40 avions.
Pour Gilles Gateau, il n’y a pas d’autres butées calendaires que celles des saisons Iata et des programmes associés. Pour construire l’année 2017, il faut concrétiser les accords d’ici à l’été. C’est notamment l’objectif visé avec le personnel de cabine dont les accords catégoriels viennent à échéance en octobre prochain.
Très important, un accord a été conclu mercredi et doit maintenant être ratifié par les organisations professionnelles. Il exclut pour le personnel au sol des départs contraints avant juin 2018.
Thierry Vigoureux