Le groupe poursuit la modernisation de la flotte et introduit de nouveaux produits.
Pas vraiment optimiste, Jean-Marc Janaillac, Pdg d’Air France-KLM, a fait un tour d’horizon des perspectives de son groupe ce matin à IFTM Top Resa, entouré de Frédéric Gagey, Pdg d’Air France, et de Nathalie Stubler, Pdg de Transavia, la filiale low cost. Dans le contexte géopolitique, les réservations ont chuté de 5% de juin à août. Et cette baisse s’accentue jusqu’à 8% en fin d’année, parfois plus pour des destinations comme le Japon, la Chine ou les Etats-Unis.
"Relancer la confiance, notamment avec le programme "trust together" (qui sera lancé en novembre) est la priorité d’Air France, partenaire d’Atout France et qui transporte 80 millions de touristes", souligne Jean-Marc Janaillac, qui se félicite de voir le marché français assuré aux deux tiers par les agences de voyages. La compagnie nationale se réjouit de voir les parts de marché affaires progresser depuis juillet. AF-KLM renforce par ailleurs ses partenariats avec les tour-opérateurs et les compagnies de croisières, dont Costa, MSC, Ponant ou le Club Méditerranée. Jean-Marc Janaillac n’a pas confirmé la création d’une low cost long-courrier, même si le projet est sérieusement étudié. Il semble que les blocages sociaux avec les navigants soient un obstacle majeur.
Service à la place étendu
Cet hiver, quelques destinations ouvrent avec Air France ou avec KLM, comme le Costa Rica, Accra, Colombo, Windhoek… Côté service, Frédéric Gagey se dit ravi de voir la compagnie passer de la 40e place à la 14e dans les benchmarks et même parmi les dix premières pour la classe affaires. La Première, elle, entre dans le top 3.
Pour poursuivre dans cette voie, comme l’avait révélé Tour Hebdo, un service business à la place va être étendu aux vols vers Tokyo-Haneda, après être déjà en place sur New York et Singapour. Les équipages spécialement formés proposent une prise de commande des menus à chaque passager. A bord, la table est dressée pour un service individuel, à la place. Ainsi, les plateaux disparaissent et la présence des trolleys est limitée. Chaque plat est dressé pour mettre en valeur l'offre culinaire et l'art du service en plein ciel. Au retour de New York, le passager a aussi accès au "night service" : il dîne au salon et peut dormir pendant tout le vol.
Classe Premium modernisée
L’autre événement majeur des prochains mois est l’arrivée du premier Boeing B787 qui entrera en activité le 9 janvier sur Paris-Le Caire, une ligne courte qui permet de former les équipages et le personnel au sol. La cabine sera similaire à celle de KLM qui a déjà sept B787. Mais Air France propose en plus une classe Premium modernisée avec un siège-coque à l’assise élargie, un pitch augmenté de 5 cm, une inclinaison de 130°. Il équipera les autres avions de la flotte.
En moyen-courrier, après les A319, ce sont les A320 qui reçoivent les sièges en cuir. Ce seront ensuite à la fin de l’année les A321. Une nouvelle grille tarifaire plus simple sera identique à celle de KLM. A noter à la fin de la semaine, une nouvelle destination bénéficie de La Navette, Montpellier au départ d’Orly-Ouest après Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux, soit 1 000 vols par semaine.
Avec 20%, Transavia a été le champion de la croissance du groupe l’an dernier, portée par la base de Munich et la France. De janvier à août, l’offre de sièges a crû de 31% et les passagers supplémentaires de 32% grâce à quinze nouvelles routes. Et les fréquences, notamment vers Porto, peuvent monter à cinq par jour, proposant une réelle offre affaires. Nathalie Stubler se félicite de voir 15% des ventes des passagers réalisées sur leurs téléphones mobiles, ce qui d’après elle distingue Transavia des autres low cost.
Thierry Vigoureux