Lufthansa, KLM, Emirates, Etihad... De nombreuses compagnies aériennes ont annoncé ne plus survoler le détroit d'Ormuz et le Golfe d'Oman jusqu'à nouvel ordre, du fait du regain de tension entre l'Iran et les États-Unis.
Alors que la tension monte une nouvelle fois d'un cran entre les Etats-Unis et l'Iran, après que ce dernier a abattu un drone américain au-dessus du détroit d'Ormuz, plusieurs compagnies aériennes ont annoncé modifier leurs plans de vols jusqu'à nouvel ordre.
La compagnie aérienne allemande Lufthansa a ainsi indiqué qu'elle ne survolera plus le détroit d'Ormuz en précisant qu'elle suivait les recommandations de l'agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA). Une annonce faite aussi du côté d'Emirates et d'Etihad, qui ont indiqué qu'elles modifiaient les plans de vol de leurs appareils pour éviter "les zones de conflit possibles".
Avant elles, ce sont KLM, Qantas, Singapore Airlines et Malaysia Airlines qui ont également déclaré ne plus survoler le Golfe d'Oman et le détroit d'Ormuz. La compagnie low-cost Flydubai a quant à elle précisé qu'elle avait "modifié certains plans de vol existants, à titre de précaution".
Interdiction pour toutes les compagnies américaines
Jeudi soir, Washington avait prononcé l'interdiction pour les compagnies aériennes américaines de survoler l'espace aérien contrôlé par Téhéran au-dessus du Golfe et du Golfe d'Oman. Des restrictions justifiées par les États-Unis par une augmentation des activités militaires et la tension politique croissante dans la région, qui représentent un risque pour les opérations de l'aviation civile accompagné d'un risque d'"erreur d'identification".
Tous ces bouleversements aériens surviennent quelques jours seulement après une nouvelle crise diplomatique entre les deux pays. Après avoir abattu le drone américain, l'Iran a averti vendredi qu'il défendrait son territoire contre toute attaque des Etats-Unis. Les tensions ne cessent de monter depuis le retrait américain en mai 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l'Iran, privant ce pays des bénéfices économiques qu'il escomptait avec ce pacte.