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Aigle Azur : que va devenir la compagnie après la démission de Frantz Yvelin ?


Publié le : 04.09.2019 I Dernière Mise à jour : 04.09.2019
Trois offres de reprises sont à l'étude. I Crédit photo Wikipedia

Auteur

  • Manon Gayet

L’ex-président de la compagnie française a annoncé sa démission ce matin à l’antenne de BFM Business. En coulisses, l’administrateur judiciaire a fixé la date-limite d’envoi des offres de reprise.

Il est apparu fatigué et en colère. Ce matin, Frantz Yvelin a annoncé sa démission de la présidence d’Aigle Azur, un poste qu’il occupait depuis 2016, à l’antenne de BFM Business. Il s’est dit « fatigué » par la « zone de fortes turbulences depuis le début du mois d’août » que traverse la compagnie, en difficultés financières. « [Cette démission] était souhaité[e] par le personnel, la confiance était rompue », réagit une représentante syndicale contactée par la rédaction.

Aigle Azur, en cessation de paiements, a été placée en redressement judiciaire lundi par la justice française. Les offres de reprise doivent être adressées à l’administrateur judiciaire, la Selarl AJRS, dont le siège est situé à Paris. Contrairement à ce qu’évoquait Frantz Yvelin en août dernier au sujet de la trésorerie (25 millions d’euros), la situation financière d’Aigle Azur apparaît bien plus critique. Pour preuve, l’administrateur judiciaire a fixé ce matin « la date limite de dépôt des offres en original (…) au lundi 9 septembre 2019 à 12h », d'après un communiqué diffusé en début de journée.

Date limite pour le dépôt des offres fixée au 9 septembre

« La trésorerie d’Aigle Azur en Algérie est d’environ 15 million d’euros mais elle est difficilement rapatriable », assure Martin Surzur, président du SNPL Aigle Azur et élu au CE de la compagnie, interrogé par l'AFP. Il insiste sur le « délai de deux à trois mois » nécessaire entre l’encaissement en Algérie et le rapatriement de l’argent en France.

Un nouveau comité d’entreprise se tiendra dans la foulée, une fois le dépôt des offres de reprise clos, indique la représentante syndicale. « On espère que l’administratrice [Hélène Bourbouloux, NDLR] nous recevra ensuite pour échanger, comme elle l’a fait lundi dernier », ajoute-t-elle. Quant aux offres de reprise, elles sont bel et bien au nombre de trois : « Air France n’a pas été clairement cité mais on nous a fait comprendre qu’ils étaient intéressés, ainsi que Lionel Guérin [l’ex-patron de HOP !, NDLR] et Gérard Houa [actionnaire minoritaire d’Aigle Azur, NDLR]. »

Et Vueling ? La compagnie low cost du groupe IAG s’est montrée intéressée dès août dernier par la reprise des activités d’Aigle Azur vers le Portugal. « On espère que cette offre est écartée par la direction. Elle ne garantit pas le maintien de nos emplois. »

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