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Tendances

Quand le bien-être fait le bonheur du tourisme


Publié le : 31.01.2018 I Dernière Mise à jour : 31.01.2018
Le marché mondial du bien-être progresse chaque année. I Crédit photo ©Adobe Stock

Auteur

  • Pascale Filliâtre

Dans l’hôtellerie comme dans le tour-operating, le bien-être est devenu un argument commercial choc. Obsession de l’époque dans un monde anxiogène, il infuse le secteur du tourisme bien au-delà de l’offre spécifique que constituent la thalassothérapie ou le thermalisme.

Les 36e Thermalies débutent demain au Carrousel du Louvre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'industrie mondiale du bien-être (incluant le tourisme, les spas, la santé, l’alimentation, la beauté...) se porte bien. Les professionnels l'avaient constaté une fois de plus du 9 au 11 octobre derniers lors du 11e Global Spa&Wellness Summit organisé en Floride. Depuis sa création en 2007, le Global Wellness Institute (GWI) se félicite chaque année d’une croissance que rien ne semble pouvoir stopper.

C’est particulièrement vrai pour le tourisme dit de bien-être, dont les recettes internationales ont cru de manière exponentielle entre 2013 et 2015, passant de 494 milliards de dollars à 563 milliards (pour 691 millions de déplacements), soit un bond de 14 % deux fois supérieur à celui du tourisme en général (+ 6,9 %), selon les données d’Euromonitor International.

Bien-être : le mot magique !

D’ici à 2020, prédit le GWI, le tourisme de bien-être pèsera plus de 800 milliards de dollars dans le monde, soit une envolée d’encore près de 40 %. "Et la tendance n’est pas près de ralentir", insiste l’institut, soulignant que les voyages intégrant une composante ou un service bien-être progressent légèrement plus vite que les déplacements opérés sous cette seule thématique.

Bref, désormais, quels que soient la destination, le séjour, l’hôtel, le motif (loisirs ou affaires), la durée, le bien-être se doit d’être du voyage. Pas étonnant donc que le terme ait envahi brochures et descriptifs hôteliers. Le mot magique est mis à toutes les sauces, argument choc de stratégies marketing et commerciales surfant sur l’air du temps anxiogène.

Dans un monde de plus en plus sous pression, il faut se faire du bien, prendre soin de soi. Preuve de cette préoccupation planétaire, le bien-être a même sa journée mondiale. En 2018, la quatrième "JMBE" sera célébrée le 9 juin. L’occasion de réjouissances, animations et sensibilisation qui ne pourront que faire croître la demande.

Cet engouement, Karelle Geyer, commissaire générale du salon des Thermalies, le constate elle aussi. Événement leader en France dédié à l’eau et au bien-être, les Thermalies se sont même dédoublées pour la première fois en 2017 avec un salon éponyme à Lyon. "Avec 4 000 visiteurs pour une première édition, nous avons trouvé notre public. Nous récidivons en 2018", annonce-t-elle. Du 2 au 4 mars, les professionnels du bien-être présenteront ainsi au grand public les tendances et nouveautés de la thalasso et du thermalisme dans la cité des Gaules.

Autre initiative témoignant de la vitalité du secteur : les Thermalies organiseront aussi pour la première fois cette année, en amont du salon parisien, les "Thermalies Business", soit des rencontres BtoB facilitant le networking entre professionnels et la mise en avant des innovations et projets. Ces derniers sont nombreux, les investissements accompagnant une demande toujours soutenue. "Le bien-être se porte bien en France, note Karelle Geyer. Les centres de thalassothérapie ont beaucoup moins souffert en 2016 que l’hôtellerie en général au lendemain des attentats."

Un atout pour la destination France

Mais comment tour-opérateurs et agences profitent-ils de cette manne ? Il y a dix ans, la plupart des grands voyagistes avaient une production voire une brochure dédiée à la thalasso et/ou au bien-être, de Fram à Thomas Cook, de Visit France à Nouvelles Frontières. Ils y reprenaient en partie l’offre des centres de thalasso en France, complétée par des séjours dans des hôtels équipés à l’étranger, dans le bassin méditerranéen en priorité. Aujourd’hui, seul Thalasso N°1 reste positionné à part entière sur le segment du bien-être. "Nous avons été précurseurs en nous lançant dès 2003", rappelle Raouf Benslimane, président du TO. "Nous sommes non seulement les seuls à avoir une brochure papier, devenue annuelle et tirée à 260 000 exemplaires, mais aussi un site BtoB dédié."

La vague ne risque-t-elle pas de retomber ? "C’est vrai qu’on atteint un cap", admet Raouf Benslimane, mais le soufflé ne retombera pas. Le bien-être est désormais un élément constitutif du voyage comme de beaucoup d’autres secteurs. "Il ne correspond pas à une typologie de clientèle, il parle à tous et peut s’adapter à chacun." Il n’a donc pas fini de faire du bien au voyage.

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