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Tendances

La honte de prendre l'avion pèse (déjà) sur le transport aérien


Publié le : 03.10.2019 I Dernière Mise à jour : 03.10.2019
A jet plane flying overhead diagonally with condensation trail.
1 consommateur sur 5 affirme prendre moins l'avion qu'avant, afin de participer à la lutte contre le réchauffement climatique. I Crédit photo Adobe Stock

Auteur

  • Didier Forray

La banque suisse UBS affirme que la croissance du nombre de vols dans l'Union européenne va être bien moindre que prévue dans les années à venir. En cause ? La montée du "flygskam", la honte de prendre l'avion.

Après le sommet sur le climat 2019 organisé en septembre à New York par l'ONU et les prises de parole très médiatisées de la jeune activiste Greta Thunberg, la honte de prendre l'avion fait son chemin chez les consommateurs.

Selon un sondage réalisé par la banque suisse UBS auprès d'un panel de 6 000 personnes aux États-Unis, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, 20% des personnes interrogées confient avoir d'ores et déjà réduit le nombre de leurs déplacements en avion sous l'effet du "flygskam". 

L'étude met toutefois en évidence des différences entre l'Europe et les États-Unis. Le nombre de personnes se disant influencées par les considérations écologiques s'élève à 16% au Royaume-Uni contre 24% aux États-Unis. Autre chiffre à suivre : 27% des personnes interrogées disent réfléchir à voler moins à l'avenir.

Cette montée en puissance du "flygskam" pourrait avoir des conséquentes très lourdes pour le monde du transport aérien et l'industrie touristique au sens large. Alors que le transport aérien connaît aujourd'hui une croissance de 4 à 5% par an, UBS affirme que la croissance du trafic aérien pourrait être deux fois moins importante que prévue, si le phénomène continuait à prendre de l'importance.

Des effets importants en Suède

La banque suisse estime que la progression du nombre de vols dans l'Union européenne se limitera à l'avenir à une hausse de seulement 1,5% par an en Europe et de 1,3% aux États-Unis. UBS ajoute que cette croissance réduite pèsera sur les commandes passées aux avionneurs. Selon la banque, Airbus et Boeing pourraient perdre 110 appareils par an. Un manque à gagner que UBS chiffre d'ores et déjà à 2,8 milliards d'euros pour Airbus.

Au-delà de cette enquête d'opinion, le "flygskam" a d'ores et déjà des effets concrets en Suède, le pays de naissance du phénomène. Selon l'Agence suédoise du transport, le nombre de passagers a enregistré une baisse de 3,8% sur les 7 premiers mois de 2019, avec une chute qui atteint 8,7% sur les vols intérieurs. Et le recul s'élève même à 11% sur le seul mois de juillet, par rapport à juillet 2018. La Suède a été le premier pays à mettre en place une taxe écologique sur le transport aérien, dès le printemps 2018.

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