Menu
S'identifier
Technologie

Tribune de F. Vanhoutte : "ne critiquons plus Google, imitons-le!"


Publié le : 21.05.2014 I Dernière Mise à jour : 21.05.2014
Image
I Crédit photo Frédéric Vanhoutte, président de la commission Voyage connecté du Snav, participe à l'OIP (Open Internet Project) lancé par 400 entreprises et organisations européennes pour lutter contre l'hégémonie de Google ©D. Forray

Le président de la commission "Voyage connecté" du Snav, livre à Tour Hebdo ses craintes sur l'hégémonie de Google et les raisons pour lesquelles le syndicat rejoint l'Open Internet Project.  

Le Snav a annoncé en début de semaine rejoindre l'alliance OIP (Open Internet Project), qui rassemble 400 entreprises et organisations européennes pour protester contre l'abus de position dominante de Google, et proposer une alternative.

L'adhésion du Snav au projet se fait à travers Frédéric Vanhoutte, le président de la commission du Voyage connecté du syndicat. Ce dernier a fait part à Tour Hebdo de ses craintes, et des raisons pour lesquels il rejoint ce projet.

"Sans tomber dans une paranoïa disproportionnée, sans non plus flirter avec l’angélisme trop souvent répandue dans notre beau pays, force est de constater que Google est notre pire ami (...). Impossible, désormais, de baser une stratégie commerciale ou marketing sans intégrer l’inévitable intermédiaire Google. Je ne parle pas du seul environnement digital. La question, sur ce média, ne se pose plus depuis longtemps… mais, même sans être marchand en ligne, on ne peut que difficilement exister sans un bon référencement sur le géant de Mountain view. J’enfonce des portes ouvertes".

Et Frédéric Vanhoutte de citer, pêle-mêle, les sites, applications et acteurs digitaux en tous genres sur lesquels Google a mis la main depuis 2011, année de reprise de Zagat (guide online de restaurants) juste avant Wildfire (outil de marketing sur les réseaux sociaux) et Frommers (guide de voyages).
 
Il ajoute, "pour être complet" : "Nik software, pour la photo, pour lutter face à Instagram; la série de brevets de Motorola Mobility; ITA pour les interfaces, source de Google Flight; Clever sense, pour la recommandation vocale de lieux; Txvia… là carrément, on passe au paiement en ligne" pour alimenter "Google Wallet". Frédéric Vanhoutte cite aussi "Daily Deal, acheté un an plus tôt", qui "propose des solutions de coupons...( ca marche bien sur Facebook… !); Wavi, sur le langage naturel et Waze, pour la navigation".

Des moyens jamais atteints dans l'histoire industrielle

"Résumons : Google a l’audience, les infos, les moteurs connectés, le réseau social, les outils marketing, le mobile, les données consommateurs, les requêtes marchandes, travaille sur la Télé, les modes de paiement, la photo intelligente, la navigation… et dispose de moyens financiers jamais atteint dans l’histoire industrielle…

On ne peut rien reprocher à Google. C’est un marchand. Il n’a rien fait d’autre que de s’imposer, au fil des années, avec notre aide et pour notre confort. Bravo, Google! Quel entrepreneur ne rêve de vivre le dixième de cette aventure… ?

Ce qui se prépare ne sera pas agréable pour nos entreprises du tourisme mais, cela n’est rien au regard de la "big picture".
Car, là où cela commence à me déranger, c’est lorsque toute cette puissance se met en ordre de marche …Par exemple, pour informer un état (NSA). Bien sûr, au motif de la défense nationale… Ca marche aussi en cas de guerre économique, la défense nationale?

Aujourd’hui, ce sont les acteurs économiques, demain, les individus qui seront en cause. Google n’est pas le seul : Amazon, Facebook, Ebay, Apple… disposent de datas immenses. C’est le Far West (...) : tout est là, sans règle, servez-vous!

C’est inquiétant et cela renvoie à l’importance du pacte signé par les Net Managers en 2012, à San Francisco, sur les terres de Google, symbole s’il en est, de la charte sur les données personnelles et la distinction à faire avec les données publiques (open data). Il faut que les grandes entreprises, principalement américaines, s’engagent à respecter ces données. Elles nous engagent bien au-delà de l’usage de Google, Facebook et autres Amazon.

Enfin, la passivité de l’Europe en la matière, l’observatoire de Bruxelles qui… observe pendant que la bataille fait rage,  l’incapacité à mettre en place une alternative (les Chinois l’ont fait avec Baidu!) et la mollesse des investissements et soutiens en la matière, laissent présager des heures bien difficiles pour nos entreprises.
 
Ne critiquons plus Google, imitons-le !"

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format