Le président du Ceto prévoit un contexte très difficile dans les mois à venir après une saison estivale médiocre pour les TO.
Le bilan estival est décidément morose pour les professionnels du tourisme. Après les chiffres délivrés par les agents de voyages (baromètre Snav/Atout France de juillet), et les hôteliers-restaurateurs, les tour-opérateurs révèlent à leur tour des premiers résultats médiocres pour l'été.
Le Ceto (Association des tour-opérateurs), annonce en effet une baisse des départs de 7,7% pour le mois de juillet en chiffre d'affaires, et de 11% en nombre de forfaits vendus, par rapport à la même période l'an dernier.
René-Marc Chikli, le président du Ceto, explique que ce n'est pas une surprise : "Comme nous l'avions annoncé avant l'été, les TO étaient déjà très réservés sur les prises de commandes de mai et juin". Il rappelle que "les early booking pour l'été s'étaient bien vendus de janvier à mars", avant de fléchir avec la campagne électorale et les inquiétudes sur l'avenir consécutives à l'agravation de la crise européenne.
"Le contexte de consommation est très attentiste, incertain, avec des arbitrages budgétaires réalisés en faveur de futures hausses d'impôts", souligne René-Marc Chikli. Selon le président du Ceto, les TO anticipent, comme dans les autres secteurs d'activité, "que la pression fiscale va changer la donne de la consommation dans toutes les couches sociales, sauf chez les ultra-riches, qui disposent souvent de leurs propres jets et villas".
En revanche, la tranche du haut de gamme classique devrait faire les frais de la prudence des consommateurs. Des perspectives peu encourageantes pour les volumes et les marges des professionnels, après un hiver qualifié de "moyen" par le président du Ceto. Seule consolation, les trois premières semaines d'août devraient s'avérer meilleures que le mois de juillet.
V.D.