Premier groupe touristique de l’île de Beauté, Ollandini Voyages a entamé une diversification dans l’hôtellerie, mais elle a ses limites, tout comme l’extension de ses activités locales. Il lui fallait de nouveaux terrains de jeu, dont la Sardaigne.
Premier opérateur touristique corse, Ollandini a réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 85 millions d’euros en 2017. La division voyages (tour-operating, événementiel et réceptif) pèse pour moitié, la location de voitures pour le compte d’Avis et Budget représente 15,5 millions d'euros, l'hôtellerie avec les deux sites à Santa Giulia et Porticcio 17 millions d'euros et les activités immobilières 10 millions d'euros.
Le déploiement hôtelier est la plus récente diversification, via le rachat de Sud Corse Hôtellerie, exploitant du site proche de Porto-Vecchio avec une capacité totale de 1 200 couchages, et la construction en fonds propres de l’hôtel sous franchise Radisson d’une capacité de 170 chambres dans la baie d’Ajaccio.
Mais pour Jean-Marc Ollandini, il fallait trouver de nouveaux relais de croissance, qui passeront notamment par un développement de l’activité groupes et séminaires, et par la programmation de nouvelles destinations.
Déjà présente l’an passé dans la brochure Corse, la Sardaigne a droit depuis janvier à sa propre programmation. Elle se veut dans le même esprit que l’île voisine : une large gamme d’hébergements du 5* au camping, en passant par l’hôtel-club animé, des établissements de charme, des circuits en autocars – tour de Sardaigne ou thématique autour de l’agritourisme - et des autotours, pour une clientèle individuelle et en groupes.
La Sardaigne d'abord, la Sicile et la Grèce ensuite
L’arrivée de Stéphane Ralkos comme directeur des opérations n’est pas étrangère à cette extension géographique. Il veut même profiter de ses origines grecques et de son expérience passée chez Mundicolor, Sangho, Optimal ou encore Viasun, pour poursuivre la diversification.
"Nous allons profiter de notre portefeuille de groupes fidèles pour faire des propositions vers d’autres îles", confie Jean-Marc Ollandini. "D’abord la Sardaigne, puis la Sicile et pourquoi pas les Cyclades grecques. Nous procédons pas à pas et si la destination fonctionne, nous l’ouvrirons aux individuels. Nous ne pouvons rester sur une simple production corse qui a forcément ses limites."
La saison s’annonce déjà prometteuse. Ollandini a plus de 40 000 sièges allotés sur les deux compagnies partenaires, Volotea et Air Corsica, sans parler d’un plan de transport maritime important avec Corsica Ferries et Corsica Linea, dont plusieurs liaisons non-stop entre Toulon et la Sardaigne.
Partenaire référencé chez tous les réseaux, Ollandini Voyages doit réaliser pas moins de 90 opérations commerciales d’ici le mois de juin, dans les salons, dans le cadre des conventions des réseaux et avec les aéroports de départs en régions. Des éductours sont également prévus pour faire connaître le produit corse et, désormais, la Sardaigne.