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Production

Pourquoi les TO se ruent sur les circuits en Europe


Publié le : 15.02.2018 I Dernière Mise à jour : 15.02.2018
Depuis quelques saisons, les TO montent en puissance leurs programmations de circuits en Europe. I Crédit photo Adobe Stock

Auteur

  • Pascale Filliâtre

Longtemps chasse gardée des autocaristes, le continent européen intéresse de plus en plus les voyagistes qui y développent leurs offres de circuits. Au risque de frôler la saturation ?

Plus Belle L’Europe s’est positionné dès sa création, en 2011, sur le segment des circuits en autocar en Europe. Pointu ? Oui, mais porteur assure son fondateur et directeur général Frédéric de Fournoux. L’ancien de Marmara  privilégie un modèle à engagements (affrètement des cars, guides et  hôtels réservés sur toute la saison) pour rendre un produit, à forte valeur ajoutée, attractif et compétitif.

Depuis quelques saisons, d’autres TO montent en puissance : Jet tours, Kuoni et ses marques spécialistes Scanditours /Celtictours, La Française des Circuits, Top of Travel, Quartier Libre, Héliades…  ou, plus récemment, Visit Europe. De son côté Visiteurs a mis pour la première fois un pied en Europe (Irlande, Ecosse, Norvège et Islande) cet hiver. Pourquoi une telle déferlante ?

 

1. Vacances Transat a laissé la place vacante : la production circuits de Vacances Transat existe toujours, désormais sous l’appellation circuits TUI.  Mais cette intégration sonne, dans un premier temps, comme un effacement et aiguise la concurrence. "C’est le moment de se positionner", explique Bruno Berrebi, président de la Française des Circuits qui vient d’embaucher Pierre Lumbroso (ex Bennett et Vacances Transat) pour bénéficier de son expertise.

De même, Armelle Le Scaon, directrice de la production de Visiteurs, occupait ce même poste chez Vacances Transat il y a 3 ans. L’Europe est donc un terrain de jeu qu’ils connaissent, l’un et l’autre, très bien. TUI France reste cependant aux avant-postes. La brochure ""Routes d’Europe" de feu Vacances Transat conserve sa programmation et ajoute même 6 nouveaux circuits cet été.

 

2. L’offre aérienne est devenue pléthorique : si pendant longtemps les autocaristes ont occupé le terrain, c’était faute de vols pouvant assurer le transfert des clients à destination. Les voyagistes bénéficient aujourd’hui d’un choix très important de compagnies, grâce notamment à l’essor des low cost desservant à peu près toutes les capitales européennes, et donc de tarifs beaucoup plus intéressants.

"Il y a toujours de la convivialité pour un groupe constitué à passer une journée ou une nuit en groupe dans un autocar, mais les individuels n’en ont pas forcément envie et ils ont maintenant une alternative", remarque Frédéric de Fournoux.

 

3. L’Europe, c’est facile, c’est près et c’est sûr : les clients demandent de la proximité, de la sécurité et une prise en charge. Le circuit en Europe, facilement réalisable en 8j/7n avec des prix d’appel souvent à moins de 1000€, sans nécessité de passeport ni de visa, colle parfaitement à l’air du temps avec, en plus, "une offre culturelle inégalée" sur beaucoup de destinations, remarque Bruno Berrebi.

La Française des Circuits sous-traitait jusqu’à présent sa production circuits en Italie, Espagne, Portugal à Plus Belle L’Europe. Devant le succès remporté, elle étoffera, en interne, sa programmation 2019 avec un gros focus sur l’Europe du nord et de l’est. Le recrutement de Petra Dechaux (ex Amslav) y contribuera.

Avec un nom prédestiné (et les rotations aériennes de sa maison mère Travel Europe), Visit Europe compte bien aussi prendre des parts de marché en s’affirmant comme "spécialiste" du circuit et non plus du court-séjour. Dans sa manche, un concept "Best Of", soit un nombre de participants limité à 20, assorti tout de même d’un supplément de 250 à 400€ qui risque de pénaliser la compétitivité sans forcément "beaucoup améliorer le confort", juge un concurrent. L'avenir le dira.

 

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Attention à la surchauffe

Au final, cette ruée doit interroger. Attention, prévient Frédéric de Fournoux (qui a ajouté cet été l’Ecosse mais pas l’Islande comme escompté un moment) à la sur-fréquentation et pas seulement française, de certains pays  et villes européennes. Ainsi, il est de plus en plus difficile de trouver des hôtels pas trop excentrés dans les capitales et de se déplacer en autocar dans les agglomérations. "Il va falloir être innovant, réfléchir à des concepts permettant de se démarquer pour que les circuits en Europe restent attractifs", juge-t-il.

 

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