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Gilbert Cisneros (Exotismes) : « Nous avons ressenti une forte reprise de la demande sur les Dom-Tom » 


Publié le : 15.12.2020 I Dernière Mise à jour : 15.12.2020
Gilbert Cisneros, fondateur et président d'Exotismes.  I Crédit photo ©Exotismes

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  • Propos recueillis par Brice Lahaye

À l'occasion de la reprise des voyages vers l'Outre-mer et l'étranger, Gilbert Cisneros, fondateur et président d'Exotismes, fait le point pour Tour Hebdo sur l'activité du tour-opérateur en 2020 et sur le redémarrage des réservations pour les prochaines semaines. 

Tour Hebdo : Comment s'est préparée la reprise des voyages chez Exotismes ?

Gilbert Cisneros : Dès les annonces de Jean Castex sur la sortie du confinement et la possibilité de voyager à partir du 15 décembre, nous avons ressenti une forte reprise de la demande sur les Dom-Tom, qui représentent 50% de notre catalogue. Même si nous ne sommes évidemment pas au niveau de l'année dernière. Mais par chance, des éléments favorables nous aident. Ça tient d'abord à notre catalogue, mais aussi au fait que des tas de pays et zones soient fermées, comme l'île Maurice et les Seychelles. Les stations de ski elles aussi ne vont pas rouvrir tout de suite, et ce sont normalement des gros budgets, notamment pour les familles. Tout cela a débloqué un énorme potentiel. 

T.H. : Vous avez donc ressenti un vrai frémissement sur les réservations... 

G.C. : C'est plus qu'un frémissement, même si, comme je le disais, nous ne sommes pas au niveau de l'année dernière. Mais sur les chiffres, c'est plutôt satisfaisant. 

T.H. : Mis à part les Dom-Tom, quelles sont les destinations sur lesquelles vous vous positionnez pour les fêtes et l'hiver ?

G.C. : Il y a la République Dominicaine, une destination où aucun test PCR n'est exigé et avec une vraie sécurité sur place, notamment dans les hôtels. Nous avons également les Maldives qui fonctionnent plutôt bien. C'est une destination qui rassure aussi les clients, car il y a cette impression de partir se confiner sur une île, avec peu d'interactions une fois sur place. Parmi les autres destinations, il y a aussi Cancún, elle aussi un peu isolée, loin d'une zone touristique comme Mexico. Il y a enfin Tahiti, même si c'est la basse saison, ou La Réunion. 

T.H. : La fermeture de nombreux pays entraine une certaine concentration des voyagistes sur les mêmes destinations. La concurrence complique-t-elle les choses ?

G.C. : Oui et non, nous avons toujours eu beaucoup de concurrence sur nos destinations, ne serait-ce qu'il y a encore un an avec Thomas Cook, le TO Empreinte ou Crystal, la filiale de XL Airways. C'est normal qu'il y ait de nouveaux acteurs qui se positionnent encore aujourd'hui. Mais notre force, c'est que nous sommes présents sur ces destinations depuis 30 ans. Donc quand l'annonce de la reprise possible des voyages a été faite, nous étions déjà lancés, avec une capacité de réponse forte. Fatalement, l'expérience joue un peu dans ce cas. 

T.H. : Quel bilan tirez-vous plus généralement de l'année 2020 ?

G.C. : Nous sommes un acteur privilégié, car nous nous en sortons avec une baisse de 50% de notre chiffre d'affaires, ce qui nous permet encore de vivre. Des acteurs sont positionnés sur des axes complètement fermés depuis le début de la crise. Nous, nous avons eu la chance de voir des destinations qui ont rouvert les premières, notamment les Dom-Tom. Malgré les 5-6 mois d'arrêt, nous avons eu la possibilité de continuer de travailler. Quelque part, nous avons réussi à ne pas perdre de part de marché. Les aides de l'État nous ont aussi aidés pour amortir le choc. 

T.H. : Et comment appréhendez-vous l'année 2021 ? 

G.C. : Au premier trimestre, le chiffre d'affaires sera moins bon que d'habitude, notamment parce que les réseaux de distribution sont à l'arrêt, mais aussi parce que les clients ne réservent plus aussi tôt qu'avant. Ils se décident plus facilement au dernier moment, car ils ont peur que les choses se dégradent de nouveau, comme nous tous. Nous avons tous été traumatisés par cette période. 

T.H. : Prévoyez-vous de vous développer sur de nouvelles destinations ? 

G.C. : Si nous nous préparons, ce n'est pas pour le court terme, car nous avons beaucoup de respect pour nos fournisseurs sur place, qui souffrent de la situation. Nous ne voulons pas nous disperser, nous préférons être là et les accompagner au moment de la reprise. Il n'y a donc pas d'envie, pas de position pour le moment sur des nouvelles destinations. 

T.H. : Plus personnellement, restez-vous enthousiaste pour les mois à venir ?

G.C. : Enthousiaste est un mot fort, mais je reste en tout cas positif. Nous avons eu cette position positive depuis le début de la crise. Nous n'avons jamais abandonné le navire. Nous nous sommes mobilisés dès le départ pour rapatrier plus de 4 500 clients en moins d'une semaine, puis nous avons ensuite dû gérer tous les reports. Ensuite, nous avons travaillé sur l'évolution de notre modèle économique. Nous avons voulu voir une opportunité dans cette crise, par exemple en travaillant à la dématérialisation totale de notre brochure. C'était un travail en cours, mais qui a été précipité avec la crise. Et je peux dire que c'est un grand succès dans les agences.  

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