Le dossier de reprise a été déposé pour validation auprès de la Commission européenne, qui devrait rendre son verdict le 24 octobre au plus tôt.
Comme annoncé par nos confrères de L’Echo touristique, TUI Group a déposé le 16 octobre son projet de reprise de Transat France au près de la Commission européenne, qui a 25 jours pour rendre son avis, favorable ou défavorable. Un dépôt qui s’est fait avec un certain retard par rapport au timing initial. "La Commission a posé beaucoup de questions sur l’opération", expliquait il y a quelques jours Patrice Caradec, le président de Transat France, qui attend désormais la réponse le 24 octobre au plus tôt. Tablant sur un feu vert, il estimait que la reprise serait concomitante avec la clôture de l’exercice de Transat France qui interviendra le 31 octobre prochain.
Selon les règles en vigueur, un comité d’entreprise extraordinaire doit être organisé dans les trois jours, programmé de fait le mercredi 21 septembre au matin chez Transat France comme chez TUI France afin d’informer les élus du personnel sur ce projet de concentration. "La principale information sera de savoir s’il va y avoir absorption pure et simple de Transat France ou création d’une nouvelle entité. Pour l’instant nous ne le savons pas. L’organigramme juridique dépendra de l’optimisation fiscale possible et voulue par TUI", confie Lazare Razkallah, secrétaire du CE de TUI France.
Un expert mandaté par le CE de TUI va étudier l'impact du rachat
Un expert du cabinet Apex a par ailleurs été nommé par le CE de TUI France pour se pencher sur les bienfaits ou non de l’opération. Celui-ci aura 3 jours pour poser des questions à la direction qui devra y répondre dans un délai de 8 jours. Son rapport sera présenté 8 jours après l’avis rendu par la Commission européenne.
Le 20 avril dernier, le CE de TUI France avait rendu un avis favorable sur ce rachat. "Notre avis est plutôt positif sur le plan de l’activité avec un gros bémol toutefois concernant l’impact social de ce rachat. Il y a environ 700 salariés de part et d’autre, avec une grande similitude dans l’organisation. Il y aura de fait beaucoup de doublons dans les fonctions centrales", considère Lazare Razkallah. Et d’ajouter : "La question de l’intégration des agences Look Voyages (au nombre de 43, ndlr) et de leurs personnels dans le projet de création des TUI Stores se posera dans un second temps".
En juin dernier, les élus CFDT chez Transat France s’était inquiétés de l’avenir des salariés au sein des deux groupes. Dans un communiqué, le syndicat s’était montré d'autant plus inquiet pour les employés de Transat France que "TUI n’ayant pas pris d’engagement social dans le cadre de la promesse d’achat et aucune garantie sociale n’ayant été exigée dans les clauses de cession, tout laisse à penser que les salariés pâtiront de ce rachat".
S.J.