Lors de son sommet annuel à Dallas, le World Travel & Tourism Council a mis en garde contre la remise en cause de la liberté de se déplacer.
"Fermer les frontières et remettre en cause la liberté de voyager n'est pas la réponse aux problèmes de sécurité actuels", a souligné David Scowsill, le président du World Travel & Tourism Council (WTTC), en ouverture du sommet annuel de l'institution qui se tient en ce moment à Dallas.
Selon David Scowsill, qui s'exprimait devant une assemblée de représentants du secteur, organismes publics et entreprises privées : "La combinaison du terrorisme mondial et de la crise international des migrants crée une menace sans précédent […]. Il faut [néanmoins] prévenir une surréaction de nos gouvernements".
Cela doit passer, pour le président du WTTC, par le fait de sécuriser nos frontières tout en permettant le maintien des déplacements à la fois des voyageurs d'affaires et des touristes.
Il a rappelé l'impact financier du durcissement des contrôles aux frontières des Etats-Unis après les attaques du 11 septembre 2001, qui ont conduit à une "décennie sacrifiée" pour les recettes touristiques, avec un manque à gagner estimé à 600 milliards de dollars pour le pays.
WTTC plaide pour une amélioration de la coopération internationale en matière de renseignement et de sécurité, une meilleure utilisation de la technologie et des moyens de communication pour lutter contre le problème. La mise en œuvre doit se faire, selon l'institution, à travers des accords mondiaux et un engagement au partage des données.
Et de rappeler le poids du secteur du tourisme et du voyage au niveau mondial, avec une contribution de 7,2 billions de dollars annuels et près de 10% du PIB mondial. Il représente également près de 10% des emplois au niveau mondial, et fait preuve d'une grande résilience malgré les nombreux défis.