Les négociations annuelles obligatoires entre le Snav et les partenaires sociaux n'ont pas abouti, compte tenu de la situation économique du secteur.
Hélas, les salaires minima conventionnels n'augmenteront encore pas en 2016. Depuis 2013, ils restent soumis à la même grille.
A l'issue des négociations annuelles obligatoires entre le Snav et les partenaires sociaux, qui se sont déroulées en février dernier, aucune proposition n'a été retenue.
Dans un communiqué, le syndicat affirme avoir proposé une augmentation globale de 0,6% sur les salaires des sept niveaux de la grille, sachant que le Smic (le premier niveau) a augmenté de 0,6% au 1er janvier dernier sur décision gouvernementale. Les partenaires sociaux réclamaient, eux, une augmentation de 2,1% sur tous les niveaux.
Composée de sept niveaux, la grille démarre donc au Smic, c'est-à-dire 1466,62 euros bruts mensuels sur la base de 35 heures hebdomadaires, en hausse de 0,6% par rapport à 2015. C'est la seule augmentation obligatoire appliquée, car aucun salaire ne peut être en dessous de ce montant.
Charges supplémentaires liées aux frais de santé
Les autres niveaux de salaires minima bruts mensuels restent inchangés :
groupe B à 1 516,37 euros ;
groupe C à 1 592,19 euros ;
groupe D à 1 703,65 euros ;
groupe E à 1 908,09 euros ;
groupe F à 2 232,46 euros ;
groupe G à 2 723,61 euros.
Charles de Vivie, président de la commission des affaires sociales du Snav, regrette "qu'aucun accord n'ait pu être trouvé. Il nous était très compliqué de proposer une hausse qui aille au-delà de celle du Smic, compte tenu de la conjoncture économique actuelle, d'un taux d'inflation quasi nul, et des charges supplémentaires pour les entreprises liées à la mise en place des garanties frais de santé et de prévoyance".
La proposition du Snav d'augmenter de 3% les salaires forfaitaires des guides-accompagnateurs a été également refusée.
Le Snav rappelle que les négociations portaient sur les salaires minima, et non sur les salaires réels qui sont plus élevés. "Ce sont surtout les plus petits salaires qui sont impactés par les niveaux minima", commente Valérie Boned, directrice des affaires sociales au syndicat.
Catalina Cueto