Colson, Mas et de Boüard réagissent à la disparition annoncée de la licence.
"La profession doit s’organiser elle-même" : tel était aujourd’hui le sentiment général dans les allées de Top Resa après l’annonce officielle hier de la suppression de la licence par Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat au tourisme.
Georges Colson, le président du Snav, se dit "peu surpris par cette annonce". Il ajoute "vouloir veiller à ce que tout le monde ait en définitive les mêmes devoirs". Et de s’interroger : "pourquoi ne pas en profiter pour que la profession s’autorégule ? C’est assurément une piste de réflexion à creuser".
Jean-Pierre Mas, le président d’Afat Voyages, précise que "la suppression de la licence ne signifie pas la suppression de la réglementation". Selon lui, "la seule préoccupation de la distribution dans ce contexte doit être la protection du consommateur".
Et cette dernière passe par le maintien de la garantie financière, celui de la RCP et celui de l’appréciation de la compétence professionnelle. Il se dit très "partisan d’un système à l’anglaise où c’est l’association des agences de voyages qui attribue les habilitations". Et de conclure : "créons nous-mêmes un organisme régulateur".
François-Xavier de Boüard, président de Selectour, rejoint ces positions : "l’état d’esprit de la profession est de ne pas s’arc-bouter sur la licence à condition de conserver des garde-fous pour le consommateur". Pour lui, "la création d’une sorte d’ordre professionnel pourrait être envisagée".
Seul problème et il est de taille, comme le confirme Valérie Boned, directrice juridique du Snav : le calendrier défini par Hervé Novelli impose d’aller vite et "on ne sait pas encore très bien où l’on va". Or, le secrétaire d’Etat veut boucler le dossier avant la fin de l’année.
François-Xavier Izenic