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Hébergement

L’hôtellerie est morte, vive l’hospitality !


Publié le : 29.04.2024 I Dernière Mise à jour : 29.04.2024
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Auteur

  • Matthieu Chavanel Partner - OTIUM CAPITAL

De révolution en évolution, l’hôtellerie a connu de nombreux changements. Très segmentée, elle devient aujourd’hui une place centrale des territoires, des villes, des villages.

 

De cycle en cycle, une industrie plus flexible qu’on ne le croit

L’industrie hôtelière connaît structurellement des crises et des révolutions qui la change à jamais. Mais elle a toujours su s’adapter, sa fameuse résilience.

Elle a connu dans les années 70 l’avènement des marques, des franchises qui ont apporté savoir-faire et standardisation.

Dans les années 90, Internet a bouleversé nos manières de consommer, de réserver, l’hôtelier comprenant que son enjeu de communication et de positionnement n’était plus qu’in situ mais devenait online. De cycle en cycle, une révolution démarra en 2008 avec Airbnb qui allait bouleverser une nouvelle fois le secteur. En quelques années, des milliers, millions, de petits hôtels (hôtes, indépendants, etc.) apparurent dans les villes et les campagnes.

Contre cela, les hôteliers ne purent lutter avec les armes classiques. Les hôtes étaient moins chers, plus flexibles, plus technologiques.

Souvent touchée mais toujours debout, l’hôtellerie montre l’importance de sa place dans l’écosystème et la vie des voyageurs et habitants.

Il fallut donc retourner aux fondamentaux de ce qui est, de ce qui fait un hôtel, au-delà de son emplacement, de ses étoiles, à savoir l’hospitalité, l’art de recevoir. Reprendre sa place d’acteur central.

Le covid fut également un moment historique pour les exploitants hôteliers et leurs équipes. Les résultats de reprise, en dépit des prédicateurs qui annonçaient un retour lent, ont montré que l’hôtellerie est là et sera toujours là. Et surtout que finalement, elle est malléable, flexible, adaptative et ce paradoxalement au fait qu’elle soit faite de pierres, de ciment, de bois.

 

Le paradoxe du lieu

Il est un paradoxe peu souvent énoncé, celui du lieu et du positionnement. Nous sommes baignés par la maxime « emplacement, emplacement, emplacement ». Nous passons des semaines à trouver la bonne adresse et souvent, une fois trouvée, nous créons des univers sensiblement différents entre la décoration intérieure et l’ADN du lieu dans lequel nous sommes.

Passé la porte, le voyageur est donc parfois envoyé dans un univers sensiblement différent que celui dont il vient quelques mètres avant, dans la rue.

Il devient nécessaire de redonner du pouvoir au local en recréant des lieux de vie ouverts sur leur quartier. Une des tendances les plus impactantes post-covid est effectivement la redynamisation des territoires avec en ligne de mire cette interconnexion forte entre habitants et touristes. Le pitch est assez simple : créer des lieux de quotidien pour les habitants et donc d’expériences locales pour les voyageurs.

 

Ancrage territoriale, expériences mais rentabilité aussi

Par essence, une chambre est un bien périssable, les invendus d’hier sont perdus à jamais. Auparavant la rentabilité se mesurait à la journée et à la chambre, aujourd’hui et demain, elle devient granulaire et se calcule au m2 et à l’heure.

Les lieux se transforment au fur et à mesure de la journée, les exploitants recherchent flexibilité et modularité pour accompagner chaque moment de vie.

Le restaurant se transforme en salle de séminaire, salle d’attente, le bar peut devenir un coworking. Les chambres (et notamment celle intégrant des « kitchens ») se commercialisent sur différentes formes. Imaginez une chambre vendue sous 4 formats, appart-hôtel, single, double ou famille, la quintessence du « yield ».

Les hôteliers rivalisent d’ingéniosité pour faire vivre leurs lieux à la fois géographiquement (impact local, visibilité mondiale) mais également dans le temps (optimiser les 24 heures). Des commerces fleurissent et certains établissements intègrent une boulangerie, un fleuriste ou même coiffeur au sein même de leurs parties communes.

Ces activités annexes sont souvent externalisées mais comptabilisées comme du loyer brut dans les comptes d’exploitation de nos établissements.

En plus de cet apport purement financier, l’apport conceptuel est souvent mesurable à la fréquentation du lieu par des habitants

 

Les initiatives

Dans le contexte de la mixité forte dans l’hôtellerie, il est de plus en plus courant de trouver des établissements qui intègrent diverses activités en plus de l’hébergement traditionnel.

De nombreuses initiatives existent et les plus marquantes des dernières années sont :

RockyPop : Un lieu multi-usages et multi-expériences. A Grenoble, entre autres, se mélangent touristes et habitants dans les parties communes. Un fleuriste est implanté également dans l’établissement.

Gogaille : Un hôtel déstructuré en loges et une échoppe comme lieu central pour les locaux et les voyageurs.

Evihob Un hébergement insolite qui réinvente l’auberge de village.

Plan B Un bowling dans l’hôtel.

MK2un lieu où dormir et regarder un film comme au cinéma.

En intégrant ces activités supplémentaires, les hôtels offrent à leurs clients une expérience plus immersive et enrichissante. Cela permet aux voyageurs de profiter d’une gamme d’activités et de services sans quitter l’établissement, ce qui peut être particulièrement attrayant pour les clients qui cherchent à maximiser leur temps ou à se détendre dans un cadre unique. Cette mixité d’activités offre une valeur ajoutée et contribue à la création d’une expérience client mémorable et complète.

 

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