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Evénement

Les Journées des Entrepreneurs du Voyage soufflent le chaud et le froid


Publié le : 23.11.2017 I Dernière Mise à jour : 23.11.2017
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I Crédit photo Jean-Pierre Mas, Président des EdV, René-Marc Chikli, Président du SETO, Frédéric Vanhoutte, Président de Level.com, Alix Philippon, Présidente de l’APST, et Jean-Luc Dufrenne, coordinateur du congrès et Président des EdV Nord Normandie, ont ouvert les Journées des Entrepreneurs du Voyage. ©T.B.

Après une bonne année 2017, la surcharge GDS d'Air France et la nouvelle directive sur les voyages à forfait suscitent de vives inquiétudes auprès des 300 professionnels réunis à Lille.

C’est dans une certaine euphorie que les Journées des Entrepreneurs du Voyage ont ouvert leurs portes hier, à Lille. Durant 3 jours, plus de 300 professionnels du tourisme vont débattre à l’occasion du rendez-vous annuel du syndicat, dont le thème cette année - "Le monde change" - n’a jamais été aussi approprié.

Euphorie car la manifestation se déroule dans un contexte de forte reprise. "L’année 2017 aura été excellente, tant pour les distributeurs physiques que les agences en ligne", a rappelé Jean-Pierre Mas, président d’EdV, en préambule. A fin octobre, les ventes de billets d’avion progressent de 5,6% comparé à l’année dernière selon le BSP.

"Depuis deux ans, la croissance atteint 13%, du jamais vu. Ce sont 23 millions de billets d’avions qui seront émis en 2017, sans compter les compagnies low cost hors BSP", s’est félicité le président. Les ventes de forfaits touristiques sont tout aussi réjouissantes, avec une hausse de 8% pour le long-courrier (toujours à fin octobre) et de 6% pour le moyen-courrier.

Et l’hiver s’annonce sous les meilleurs auspices, avec des réservations dans le vert. "Pour la première fois depuis longtemps, ce rendez-vous s’inscrit dans un contexte de reprise. Les ventes de l’hiver dernier ont été bonnes, l’été a été merveilleux. Pour 2018, la difficulté des tour-opérateurs est désormais de trouver des capacités et d’obtenir de bons tarifs", a complété René Marc Chikli, président du Seto (syndicat des entreprises du tour-opérating).

Des échanges musclés sur la surcharge GDS

Cet optimisme est toutefois refroidi par les quelques nuages venus assombrir le ciel des agences ces dernières semaines ; nuages qui seront au cœur des débats durant les deux prochains jours. "Je suis aussi le président des emmerdements, mon rôle sera de réduire leurs conséquences dans les prochains mois", a poursuivi Jean-Pierre Mas.

A commencer par la décision d’Air France/KLM d’instaurer une surcharge de 11 € pour les ventes de billets d’avion via les GDS à compter du 1er avril. Mise devant le fait accompli, la profession attend de pied ferme les explications de Jean-Marc Janaillac, p-dg d’Air France/KLM, qui fait aujourd’hui le déplacement à Lille.

Alors que Zoran Jelkic, directeur général du marché France, est chargé de déminer le terrain lors d’une table ronde qui se tiendra demain, vendredi. Les échanges promettent d’être musclés ! "Il s’agit d’une décision brutale, qui est irréfléchie et inapplicable pour l’heure, faute de solutions alternatives aux GDS", a vivement critiqué Jean-Pierre Mas.

En parallèle de cette surcharge, la mise en œuvre de la nouvelle norme NDC, qui doit permettre aux compagnies de mieux vendre leurs produits ancillaires mais demeure obscure pour de nombreux participants, sera également au cœur des débats.  

La responsabilité de plein droit est un "boulet"

Second nuage, la transposition de la nouvelle directive européenne sur les voyages à forfait dans la loi française, à compter du 1er juillet 2018. Alors qu’EdV espérait que le nouveau texte mette fin à la responsabilité de plein droit des agences de voyages, le gouvernement a décidé de conserver cette responsabilité. Une exception en Europe ! 

"Cela date de 1993, avec un président du Snav qui était à l’époque un peu étourdi", a ironisé Jean-Pierre Mas. "Cette responsabilité est un boulet, qui coûte cher aux professionnels confrontés à la difficulté de trouver un assureur pour leur responsabilité civile et qui, au final, pénalise le consommateur qui paie plus cher son voyage. Nous espérions revenir à une responsabilité limitée, mais nous avons été lâchés par Bercy. En sur-transposant la directive, la France fragilise ses entreprises touristiques", critique le président, qui a fustigé les "explications surréalistes données par le ministre de l’Economie Bruno Lemaire devant l’Assemblée nationale" il y a quelques semaines.

"Nos dirigeants politiques vivent hors sol, ils ne connaissent pas la réalité de nos entreprises", a complété René Marc Chikli. EdV a d’ores et déjà déposé un recours devant le Conseil d’Etat, "mais avec assez peu d’espoir" a reconnu Jean-Pierre Mas. Si le texte français est promulgué, le syndicat envisage de déposer un second recours auprès du Conseil d’Etat, avant de saisir si besoin le commissaire européen. Mais la procédure sera longue, et surtout hasardeuse.  

Thierry  Beaurepère (à Lille)   

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