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Evénement

Frédéric Lorin (IFTM To Resa) : « Il y a une volonté symbolique de "nouveau départ" au travers du salon »


Publié le : 17.06.2021 I Dernière Mise à jour : 17.06.2021
Frédéric Lorin, directeur génral du salon IFTM To Resa.  I Crédit photo ©DR

Auteur

  • Bruno Courtin

Le rendez-vous annuel de l’industrie touristique IFTM Top Resa est programmé du 5 au 8 octobre prochain. Le directeur du salon revient en détail sur les conditions d’un salon forcément affecté par les conséquences de la pandémie, en démontant quelques idées reçues.

Le salon se tiendra-t-il bien dans le Hall 1 de la Porte de Versailles en octobre prochain ?

Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir annoncé et réaffirmé, oui je confirme nous nous retrouverons bien en présentiel dans le Hall 1, que tout le monde apprécie, pour 4 jours de salon. Si certains se posent encore la question, j’espère que ma réponse est claire.

Pour autant, ce sera une édition sous « conditions sanitaires », sont-elles très restrictives ?

Je me dois de suivre le protocole sanitaire du moment, même si j’ai conscience qu’il va probablement évoluer d’ici la date d’ouverture. Nous avons la quasi-certitude – sauf nouveau pic d’épidémie – que nous ne serons plus soumis à la jauge de 5 000 visiteurs. En revanche, il y a de fortes chances que nous devions appliquer la consigne du passeport sanitaire, témoignant d’une vaccination ou d’un test PCR négatif, pour laisser entrer dans l’enceinte du salon.

« Un salon 100% virtuel est totalement à l’opposé de l’ADN d’un salon professionnel »

Certains ont interprété l’annonce d’un salon hybride comme un signe de contraction des exposants réels et une orientation vers une autre forme de manifestation ?

Non, l’hybridation du salon n’est pas une première étape vers un salon totalement virtuel. C’est totalement à l’opposé de l’ADN d’un salon professionnel qui, quoi qu’on en dise, repose essentiellement sur le contact humain... Celui que l’on a planifié sur un stand, mais aussi tous les contacts, plus ou moins fortuits, au détour d’une allée ou pendant une pause déjeuner. La plateforme que nous avons baptisée Everywhere est à la fois une réponse ponctuelle à des situations immédiates, pour ceux qui seront empêchés de se déplacer, mais aussi un complément, qui s’inscrira sur la durée, pour faciliter encore davantage les contacts entre professionnels. 

Comment est-elle appelée à fonctionner ?

La plateforme est composée de plusieurs briques qui se complètent l’une, l’autre. La première brique est dédiée au contenu du salon : on pourra y trouver toutes les conférences en live ou en replay, toutes les animations et concours que nous organisons. La seconde brique, que j’appelle le « showroom », est un espace virtuel que viendront alimenter tous les prestataires qui ont pris cette option. Ils sont libres d’y mettre des brochures virtuelles, des vidéos, des podcasts, des promotions de leur marque... Signe que c’est bien un complément et non pas une substitution à la présence comme exposant, c’est qu’un nombre important d’entre eux ont fait ce double choix en ajoutant l’option digitale à leur présence physique. La troisième brique est très importante, c’est celle des rendez-vous face à face qui va permettre aux exposants qui vont s’y inscrire de proposer des rendez-vous à tous les visiteurs enregistrés, y compris à ceux qui, au dernier moment, ne peuvent pas venir sur le salon. C’est une façon d’élargir les contacts utiles car il y a deux options : se retrouver sur le stand ou en virtuel. Ce qui n’était pas possible dans nos éditions précédentes. C’est bien un outil de plus pour les exposants. La quatrième brique est le moteur de recherche intégré qui permettra à chacun de trouver un exposant, un contact ou une conférence en fonction des mots clés qu’il utilisera.

« La Stratégie 365 d’IFTM Top Resa consiste à dialoguer avec le marché tout au long de l’année »

Si cette plateforme fonctionne « trop » bien, peut-elle diminuer l’intérêt d’un salon réel ?

C’est la question que nous posent quelques esprits chagrins, mais je suis personnellement convaincu du contraire et ma conviction est étayée par toutes les enquêtes menées récemment par notre groupe sur de nombreux salons et de nombreux marchés. Les exposants tout comme les visiteurs insistent sur l’importance primordiale d’une relation humaine réelle. Ils ne rejettent pas pour autant l’outil virtuel qui a permis de tenir pendant les mois de confinement, mais qui est bien un complément. 

Est-ce le même esprit qui préside à la reconduction des Ateliers IFTM Top Resa ?

Tout à fait, cela s’inscrit dans la stratégie que j’ai baptisée 365 qui consiste à adresser des messages et à dialoguer avec le marché tout au long de l’année. Nous allons continuer d’organiser pendant le salon la Travel Agent Cup et la Travel Agent Cup Junior, davantage tournée vers la France, ainsi que tout un programme de conférences. Mais nous lançons aussi la saison 2 des Ateliers IFTM Top Resa dès janvier 2022 pour aborder régulièrement toutes sortes de sujets qui touchent les métiers, l’environnement professionnel, les pratiques … Ils seront accompagnés de toute une série de podcasts, une nouveauté supplémentaire.

Pour en revenir au salon lui-même, comment le caractériser ?

C’est d’abord le salon de la reprise, que l’on constate à bien des égards dans pas mal de secteurs. Mais il ne faut pas être dans le déni des réalités. Un salon comme l’IFTM Top Resa, qui a 42 années d’histoire, est naturellement le miroir du marché qui a beaucoup souffert et qui ne s’est pas encore remis de la crise. Je ressens à travers les conversations avec tous les dirigeants des entreprises ou des destinations qu’il y a une volonté symbolique de « nouveau départ » au travers du salon. Il est considéré par beaucoup comme le « kick off » des saisons à venir. 

L’enthousiasme de toute l’industrie est-il aussi largement partagé ?

Encore une fois, il faut éviter la langue de bois et constater une forme d’attentisme comprendre pas mal d’interlocuteurs. Pas tant sur la volonté d’être présent et même la nécessité de l’être, mais davantage sur les possibilités physiques, en raison de restrictions toujours présentes, et les possibilités financières d’entreprises, pour certaines exsangues après 14 mois de diète.

« Nous avons de belles surprises sur la zone La Destination France »

Comment cela se traduit-il dans les différents espaces du salon ?

Il est le reflet exact de la situation que chacun connaît. La zone Destination France est particulièrement dynamique avec la venue et le retour de destinations françaises qui ont compris qu’elles avaient une carte à jouer auprès de la distribution BtoB. Par exemple la région Auvergne-Rhône-Alpes sera présente avec 120 m2, ce qu’on n’a jamais vu. La Nouvelle Aquitaine vient aussi en force et je pourrais en citer d’autres. C’est plutôt pour nous une belle surprise. La région Europe est aussi bien remplie avec une forte présence des destinations du Sud. C’est vrai aussi pour l’Afrique du Nord. Et toutes ces destinations avec des surfaces similaires à l’édition précédente, ce qui traduit leur volonté de promotion et de l’accompagnement de leurs prestataires.

Et pour les destinations plus lointaines ?

Le constat est beaucoup plus contrasté, mais toujours en raison des situations locales. Les Caraïbes seront très bien représentées, de même que l’Amérique du Nord. En revanche, l’Amérique latine, l’Inde, le Sri Lanka et l’Asie d’une manière générale connaissent plus de difficultés et cela peut se comprendre. D’une certaine façon, les réceptifs en France pourront compenser en partie le déficit de la présence de certaines destinations. 

Certains villages thématiques ont connu des succès mitigés par le passé, seront-ils renouvelés ?

Si on considère le Village de la Montagne, qui n’a pas atteint une vraie taille critique, malgré tous les efforts déployés par Thomas Saison. La montagne aura certainement vocation à trouver sa place dans l’espace Auvergne-Rhône-Alpes. Le Village des Parcs d’Attractions, en revanche, a toute sa justification. On est encore à s’interroger sur d’autres espaces thématiques.

« La Corse n’a pas hésité très longtemps pour prendre le package de Région à l’honneur »

Innovation 2021, il n’y aura pas de Pays à l’honneur, mais une Région à l’honneur…

Il paraissait compliqué pour beaucoup de pays de s’impliquer dans ce concept de Pays à l’honneur. Encore une fois, pour être le reflet du marché, il semblait plus naturel de se tourner vers une région et de proposer à la Corse d’être la Région à l’honneur, avec un package qui implique une large communication et une présence très visible. Les responsables de l’Agence touristique de la Corse n’ont pas hésité très longtemps et accepté le concept avec une forte représentation des acteurs locaux.

Les visiteurs vont-ils répondre à l’appel que vous leur lancez pour célébrer la reprise ?

En tous cas, nous faisons tous ce qui est en notre pouvoir pour les inciter, pour les inviter à venir. Nous reconduisons des programmes de transport et d’accueil depuis la province. Nous allons mettre en place ce lounge d’accueil qui leur sera dédié. Les agents de voyages ont besoin de retrouver le contact, à titre personnel avec leurs interlocuteurs, mais aussi et surtout à titre professionnel pour bien terminer l’arrière-saison 2021 et entamer les suivantes. Par ailleurs, je n’ai aucun doute sur la volonté d’accompagnement des grandes têtes de réseaux de distribution pour être tous ensemble les acteurs de la reprise.

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