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Economie

Hausse des taux en courts et longs séjours marchands, mais baisse du taux global et l'e-tourisme


Publié le : 14.03.2023 I Dernière Mise à jour : 18.03.2023
I Crédit photo

Auteur

  • Rémi Bain-Thouverez

Le baromètre OPODO réalisé par le Cabinet Raffour Interactif vient de paraître et affiche des changements importants concernant les taux de départ des Français en séjour de loisir

 

Premier constat : Hausse de 2 points des courts séjours marchands et de 3 points des longs séjours marchands.

Deuxième constat : Baisse de 3 points des longs séjours non marchands.

Comme l’explique Guy Raffour, fondateur du cabinet Raffour Interactif : « nous nous trouvons une nouvelle fois dans une année avec une configuration qui diffère de la précédente. 2022 a été une année de sortie de la pandémie au cours de laquelle de nouveaux comportements sont apparus et ont perdurer les Français. Ils adoptent une nouvelle façon de choisir leurs séjours en France métropolitaine avec une vision à "360 degrés". Tous les types d’hébergements sont possible. Ils recherchent une variété des activités sur place et analysent les types de destinations en "4 saisons" : mer, montagne, campagne, lacs, etc. Le télétravail change la donne pour certain qui privilégient des séjours hybrides : travail & loisir. Enfin, ils font jouer la concurrence pour optimiser le rapport qualité/ prix ».

Décryptage

Hausse des courts séjours de loisir marchands

Avec 1,5 million de voyageurs supplémentaires en 2022, la hausse se présente comme très significative. Le taux de départ afférent (42%) représente même un record jamais mesuré en 20 ans ! Et pourtant déjà en 2021, le taux de 39% s’affichait le meilleur jamais n’atteint.

Guy Raffour explique cet engouement résultant : « d’un souhait de vivre des séjours expérientiels, qui s’organisent rapidement, pour se faire plaisir et pour changer d’air avec un budget modéré ».

Hausse des longs séjours de loisir marchands

Nouveau record avec un taux de 42% ce qui fait dire à Guy Raffour : « ces séjours, malgré leur coût plus élevé, sont plébiscités par une volonté de changer, de découvrir, de se dépayser. La volonté de se laisser prendre en charge par des professionnels que ce soient pour l’hébergement, la restauration, les activité, etc est manifeste. Ils souhaitent réellement "lâcher prise". Le taux de départ à l’étranger ou Dom-Tom contribue à leur hausse. C’est une bonne nouvelle pour notre secteur ».

Baisse des longs séjours non marchands

39% des Français de 15 ans et + sont partis en longs séjours non marchands contre 42% en 2021 où leur taux avait établi un record du fait de l’adaptation aux événements sanitaires. Malgré tout ce taux de 39% est élevé au regard de l’historique du Baromètre.

Guy Raffour explique : « Ces séjours non marchands s’organisent rapidement dans des lieux connus, avec une grande souplesse, car sans réservation d’un hébergement et avec un transport majoritairement individuel. Ils répondent à une envie de se ressourcer avec ses proches, de retrouver ses activités rituelles, tout en amoindrissant le budget à y consacrer »

Baisse de 2 points du taux global de départ (au moins un type de séjour pris)

Il pourrait paraître surprenant que la seule baisse de 3 points des longs séjours non marchands affecte à ce point le résultat global qui pourtant pouvait compter sur les +2 et +3% des taux de départ en courts et longs séjours marchands.

L’explication vient du nombre de types de séjours pris par les Français : on mesure 3 points de plus de ceux en ayant pris 3. Par conséquent plus de voyages, mais moins de voyageurs. Cette mesure rejoint l’observatoire EDV/Orchestra qui observe une hausse du panier moyen, mais une baisse des départs.

E-Tourisme

Ce résultat est étonnant. Pour la première fois depuis 10 ans, la consultation en ligne baisse. Idem l’achat entièrement en ligne qui perd 2 points. Est-ce pour autant un signe annonciateur de la fin de la croissance de l’e-tourisme ? Raccourcis qu’il faut bien se garder de faire pour les raisons suivantes :

  1. L’année 2021 était marquée par une très forte augmentation des séjours en France métropolitaine. Ce type de vacances nécessitant moins de besoin d’intermédiation explique la baisse de la consultation et de l’achat en ligne. De plus cette mesure provient de la question : avez-vous réserver ‘’entièrement’’ en ligne ? Ce qui ne veut pas dire que les voyageurs n’ont pas consultés ou réservés partiellement en ligne.
  2. La très forte hausse des Français parti à l’étranger (+ 13% soit 4.4 millions d’individus supplémentaires) s’accompagne d’un réel besoin de rassurance avec la volonté d’obtenir des garantie sur la sécurité sanitaire. Le recours à l’intermédiation (agence de voyages, office du tourisme, téléphone, etc) s’explique de par cette demande.

Guy Raffour précise : « les voyageurs cette année ont accentué le contact direct par téléphone ou physique auprès d’agences de voyages, tour-opérateurs, offices du tourisme, prestataires… pour se rassurer par rapport aux questions de sécurité et contractuelles. Le dialogue avec une personne physique rassure. Par ailleurs la hausse des départs à l’étranger constatée s’accompagne d’un besoin d’intermédiation ».

Le remarquable accompagnement des TO et des agences auprès de leurs clients pendant les années Covid semble payer cette année avec une reconnaissance pour leur capacité à les assister en cas de problème.

Baisse du besoin « vital » de partir de 4 points

La « revanche tourisme » joue à plein régime. Tous les baromètres sont au vert depuis janvier. Les carnets sont pleins. Alors pourquoi une telle baisse?

Tout réside dans la double question posée. Êtes-vous prêt à « sacrifier d’autres dépenses » pour pouvoir partir en vacances ? Les hausses de prix sur l’énergie et l’alimentation rendent les Français plus prudents : ils vont pratiquer des arbitrages pour assouvir leur désir de vacances.

Guy Raffour : « Les séjours de loisir, comme le démontrent les 21 années d’analyse Barométrique, représentent pour les Français des moments importants de leur vie. Ces séjours accompagnent leurs pensées toute l’année, leur donnent de l’énergie, leur apportent la promesse de se déconnecter du quotidien, de renforcer leurs liens avec leurs proches et sont source de partage et de rencontres lors de moments de détente. Les séjours de loisir ressourcent durablement les Français par les émotions procurées »

 

 

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