Son taux de progression est divisé par deux, selon une étude menée par Benchmark Group.
La crise favorise autant qu’elle freine les ventes de voyages sur Internet ! Ce constat, malgré les apparences, n’a rien de paradoxal. Certes, le e-tourisme profite d’un effet report dû à la conjoncture et continue à progresser, là où les voyagistes traditionnels reculent. Mais son taux de croissance est tout de même enrayé par l’apathie générale de la consommation : il a été divisé par deux depuis l’automne dernier, selon une analyse de Benchmark Group, et devrait être inférieur à 10% en 2009, alors qu’il approchait les 23% sur l’ensemble de l’année 2008.
Benchmark Group a interrogé pour son étude des CDT et CRT qui commercialisent en ligne, et surtout 18 sites de voyages et d’hébergement. Les institutionnels tablent sur une stabilité de leur progression. Les spécialistes du voyage prévoient de passer de 23% à 11% de croissance, les e-hébergeurs parient sur une baisse un peu moins sévère : de 24% à 14%, entre 2008 et 2009. "Le chiffre d’affaires de certains acteurs majeurs a baissé au premier trimestre" et les grandes agences de voyages en ligne sont les plus prudentes dans leurs prévisions de croissance, note Nicolas Gamy, reponsable de l’étude.
Reste que le secteur parle toujours de croissance pour 2009, ce qui est déjà, en soi, exceptionnel. Selon Benchmark Group, le tourisme a été l’un des secteurs les plus dynamiques du e-commerce en 2008, et désormais, 20% des dépenses touristiques des Français transitent par le Web. Elles ont pesé 6,6 milliards d'euros en 2008, contre 900 millions en 2002.
C. Ch.
Lire aussi :
12 millions d'Allemands réservent l'été sur le Web (30 juin 2009)
Les meilleurs comparateurs obtiennent leur label (29 juin 2009)