Marietton pourrait profiter de la stratégie politique de Laurent Wauquiez qui consiste à privilégier les entreprises locales et nationales pour les marchés qui se présentent.
Au coeur de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Marietton pourrait profiter de la stratégie politique de Laurent Wauquiez qui consiste à privilégier les entreprises locales et nationales pour les marchés qui se présentent.
Laurent Wauquiez, président de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes, a choisi, parmi d’autres, la visite du siège de Marietton Investissements, vendredi 8 avril. Car depuis l’acquisition de Havas Voyages, l’entreprise lyonnaise ne passe plus inaperçue dans le paysage économique local.
"Nous réalisons environ 1,3 milliard d’euros de volume d’affaires, soit 800 millions d’euros dans le tourisme de loisirs et 500 millions d’euros dans le tourisme et les déplacements d’affaires", a indiqué au chef de l’exécutif régional, Laurent Abitbol, président du directoire.
Une visite qui pourrait aussi s’inscrire dans une démarche client-fournisseur puisque Marietton a gagné l’appel d’offres du conseil régional en novembre dernier, donc avant les élections, pour trois ans.
Diminution des budgets de fonctionnement du conseil régional
Le marché régional pourrait lui aussi, compte tenu des diminutions promises des budgets de fonctionnement du nouveau conseil régional, être impacté.
"Jusqu’alors, ce marché était divisé en deux paquets : l’un, pour les déplacements ferroviaires, était traité directement par la Sncf, et l’autre était concédé à Carlson Wagonlit. Le total représente un budget annuel de 800 000€", explique Cédric Jarrige, directeur du département Affaires, chez Marietton.
"Oui, avec ces restrictions, notre activité sera réduite pour Rhône-Alpes. Mais, si nous prenons en compte l’activité nouvelle apportée par l’ex-région Auvergne, cela aboutira à une activité annuelle similaire", nuance Laurent Abitbol.
Mais là ou Marietton devrait pouvoir bénéficier de la politique du Conseil Régional, c’est dans la volonté de Laurent Wauquiez de privilégier les entreprises régionales. On pense aux grands américains du secteur qui sévissent dans le secteur des déplacements d’affaires. De grandes entreprises auvergnates, notamment, pourraient être prochainement sensibilisées.
Jean-François Bélanger