L’aviation commerciale est en vedette au salon aéronautique de Paris qui se tient au Bourget du 19 au 25 juin. Visite en avant première.
Inauguré lundi prochain par le président de la République, le 52e salon aéronautique de Paris se tient du 19 au 25 juin et affiche toujours des chiffres impressionnants qui le placent en tête des expositions mondiales du genre. 2 370 exposants et 140 avions sont présents sur 324 000 m2 au parc des expositions du Bourget. En 2015, le salon avait reçu 150 000 visiteurs professionnels et 200 000 visiteurs grand public.
Ce salon est l’occasion de découvrir des avions nouveaux qui voleront aux couleurs des compagnies aériennes dans quelques semaines ou quelques mois. Si l’Airbus A320neo (180 sièges) vole déjà en ligne commerciale depuis plusieurs mois (IndiGo, Pegasus Airlines), la version allongée A321neo (220 sièges) vient de sortir. Norwegian doit l’utiliser pour des liaisons transatlantiques entre villes secondaires. Autre nouveauté Airbus, présentée au sol et en vol, l’A350-1000 (350 sièges) concurrence le Boeing 777-300ER tout en consommant 15% de moins. Son premier client sera Qatar Airways.
Chez Boeing, le 737 MAX 9 est la déclinaison de la nouvelle génération de biréacteur concurrente de l’A321neo. L’indonésienne Lion Air en a commandé 201. Venu de Charleston (Caroline du Nord) où se trouve l’autre ligne d’assemblage du B787 outre Seattle, le B787-10 est la troisième et dernière version du Dreamliner et la plus longue. Singapore Airlines et United sont les compagnies de lancement. Pas réellement nouveau le B777-300ER exposé au Bourget par Qatar Airways. En revanche, sa cabine qui se visite sur rendez-vous, offre le nec plus ultra de la classe affaires avec les QSuites.
Une démo en vol sur sélection
En avions régionaux, le brésilien Embraer présente l’E195-E2, une version modernisée d’une gamme d’appareils qui vole aux couleurs d’HOP! Air France (Regional). Dans la même catégorie, le Mitsubishi MRJ 90, trop récent, n’est présenté qu’au sol. Il faut, en effet, « un peu de bouteille » pour qu’un avion nouveau effectue une démonstration en vol ou simplement puisse rallier l’exposition statique du Bourget. D’où l’absence de deux derniers nés de l’année, le chinois Comac C919 et le russe MC-21, tous deux biréacteurs concurrents des A320 et des B737.
Côté spectacle, l’A380, l’A400M, le Rafale, l’hélicoptère Tigre, la Patrouille de France seront en vol presque tous les jours entre 12h00 et 16h00. Un plateau renforcé avec des avions de collection est prévu lors des journées grand public (vendredi, samedi et dimanche).
Les nombreux halls abritent plus de deux mille exposants offrant une vitrine mondiale des produits de l’aéronautique. En cherchant, on découvre les dernières nouveautés en sièges d’avion, en système de divertissement à bord, etc. mais aussi en technique aéroportuaire comme en restauration à bord.
A L’espace Métiers, une présentation de plus de quarante métiers de l’industrie aéronautique et spatiale ainsi que du transport aérien est effectuée par des salariés issus de quinze entreprises partenaires qui se relayent. Le secteur prévoit 8 000 recrutements en 2017 pour satisfaire un carnet de commandes joufflu de neuf ans chez les avionneurs et les motoristes.
Thierry Vigoureux