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Transport

aérien - Le blocus aérien handicape Qatar Airways


Publié le : 14.06.2017 I Dernière Mise à jour : 14.06.2017
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La situation se complique pour Qatar Airways à mesure que l'embargo à l'encontre du Qatar se durcit. I Crédit photo ©Wikipedia

L’interdiction par les Emirats arabes unis de tous les vols de et vers le Qatar a de lourdes conséquences sur le trafic de la compagnie.

L’accès au Qatar se complexifie un peu plus avec l’extension, jeudi dernier, de l’interdiction par les Emirats arabes unis de tous les vols de et vers le Qatar sous pavillon qatari (immatriculation commençant par A7) et pas seulement ceux de la compagnie Qatar Airways, comme cela avait été instauré au début de la semaine dernière.

Toutefois, cette mesure ne s'applique "pas aux compagnies aériennes et aux avions non enregistrés au Qatar", dans chacun de ses trois pays voisins (Bahrein, Arabie saoudite, Emirats arabes unis), et "souhaitant transiter par l'espace aérien" de ces pays pour des vols en provenance ou en direction du Qatar, souligne-t-on dans les communiqués.

Le Qatar est géographiquement isolé avec la fermeture des frontières terrestres et maritimes, depuis les accusations de soutien au "terrorisme". Au point que l’Iran, allié dans ce conflit, a envoyé à Doha cinq avions cargo chargés de denrées alimentaires et de vivres fraîches. L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Yémen, l'Egypte et les Maldives, qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, ne desservent plus Doha.

Suspension des liaisons régionales

Sur le plan du transport aérien, ce sont donc des liaisons régionales qui sont suspendues. Six compagnies aériennes du Golfe (Emirates, Etihad, Flydubai, Air Arabia, Saudia et Gulf Air) et EgyptAir ont ainsi annoncé une suspension des vols vers le Qatar "jusqu'à nouvel ordre".

Un total de 17 destinations représentant 55 vols par jour est concerné. L’accès à Doha reste encore possible du Koweït ou encore de l’Iran. Mais fin août va se poser le problème du pèlerinage annuel à La Mecque. Les pèlerins du Hajj décollant de Doha pourront-ils atterrir à Djeddah, l’aéroport d’entrée en Arabie saoudite ?

Les vols internationaux via le hub de Doha ne sont pas concernés, à quelques minutes de durée de vol près, si la route aérienne impose de contourner les espaces aériens fermés. Un coup d’œil sur une carte montre que le Qatar, une péninsule de la taille de la Corse, accrochée à l’Arabie saoudite et baignant dans le golfe Persique, n’a plus de couloirs aériens autorisés que vers le nord et le nord-est.

Des vols vers l'Europe rallongés

Ainsi, pour les vols vers l’Afrique et l’Amérique du Sud, il faut compter au moins une heure de vol supplémentaire, faute de pouvoir survoler l’Arabie saoudite. Même les vols vers l’Europe du Sud, dont Nice à partir du 1er juillet, sont touchés, la traversée de l’Egypte n’étant pas possible.

Qatar Airways a tout de même confirmé la présence au salon du Bourget du 19 au 25 juin d’un Boeing 777-300ER équipé de la nouvelle classe affaires QSuite. La compagnie a tenté aujourd'hui d'éteindre le feu en affirmant que la majorité de ses opérations mondiales n'avait pas été affectée par la décision de l'Arabie saoudite et de ses alliés de lui fermer leur espace aérien. La semaine dernière, Qatar Airways a assuré 1 200 vols, dont 90% sans retard.

Thierry Vigoureux

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