Réunis en Comité Central d’Entreprise (CCE), les représentants des salariés de TUI France et Transat France ont rendu un avis défavorable sur le projet One.
Au terme d’une longue procédure légale de consultations et réunions, les élus du Comité Central d'Entreprise (CCE) de TUI France et Transat France se sont réunis ce matin pour se prononcer sur le projet de fusion présenté par la direction. Sans surprise, l’avis est défavorable.
Le projet baptisé One prévoit un Plan de Départ Volontaire (PDV) portant sur 311 postes. "Ce sont des postes ouverts au volontariat pas des postes supprimés", a rappelé tout au long des discussions la direction de TUI France mettant en avant la création prévue de 99 postes, soit un net de 212 postes.
Un projet destructeur de valeurs
Dès le 22 mai, les syndicats avaient déjà prévenu, ils ne signeraient pas l’accord sur le PDV et l’avis sur le projet de réorganisation serait défavorable.
Selon le CCE, "le projet de développement des activités de l'entreprise est piloté à la manière d'un plan comptable qui occulte des besoins indispensables à la réussite même du projet". Les élus considèrent qu'une autre méthode "moins brutale et moins destructrice de valeurs aurait été possible, celle-ci aurait notamment mieux valorisé le facteur humain, premier actif de l'entreprise."
Un avis consultatif
Cet avis défavorable est purement consultatif et ne stoppe pas la procédure. La direction va maintenant présenter à la Direccte, la direction du travail, un projet unilatéral pour homologation et non validation comme c’est le cas lorsqu’il y a accord des deux parties. La Direccte a 21 jours pour se prononcer avec, en principe, un contrôle approfondi.
Dans l'avis rendu, les élus évoquent la possibilité de "solliciter un refus d'homologation de l'autorité administrative". "Nous rencontrons la Direccte en ce sens le 8 juin", précise Lazare Razkallah, secrétaire général du CCE.
Une fois que la direction du travail aura rendu son avis et s’il était positif, les premiers départs pourraient intervenir dès le mois de août. La direction de TUI France n’aurait cependant pas atteint, pour l’instant, son quota de candidats volontaires. La première période d'appel aux départs volontaires interviendra officiellement entre le 3 et le 22 juillet.
Pascale Filliâtre