
Les dirigeants de United, American, Southwest et Alaska Airlines promettent des réformes pour diminuer le nombre de refus d’embarquement.
Quatre compagnies aériennes américaines ont passé leur grand oral hier face aux parlementaires du Congrès. De hauts responsables de United, American, Southwest et Alaska Airlines étaient convoqués à une audition à la Chambre des représentants avec un sujet en tête de l'ordre du jour : comment réduire les surréservations, qui consistent à vendre plus de billets que de sièges disponibles sur un vol afin de prendre en compte les passagers qui ne se présentent pas ?
Le PDG de United, Oscar Munoz, a une nouvelle fois fait amende honorable pour l'incident du 9 avril quand un passager, David Dao, a été débarqué de force d'un vol à Chicago pour libérer un siège au profit de personnels de la compagnie.
Il a énuméré les réformes engagées, notamment la hausse du montant compensatoire maximum, passant à 10 000 dollars au lieu de 1 350 dollars, pour inciter un passager à céder sa place sur un vol surbooké, ainsi que de nouvelles formations pour les employés.
Chez American Airlines, "nous n'avons pas fixé de limite", a déclaré Kerry Philipovitch, directrice de l'expérience client. Et comme United, American s'engage à ne plus jamais faire descendre contre son gré un passager déjà assis dans un avion.
Southwest renonce au surbooking
De son côté, le directeur commercial de Southwest Airlines, Robert Jordan, a confirmé que la compagnie renoncerait complètement au surbooking à partir du 8 mai. Selon lui, un nouveau système de réservation permettra de mieux prédire les "no-shows".
Tout en détaillant leurs réformes afin de réduire au minimum le nombre de refus d'embarquement, les dirigeants de United et d'Alaska ont défendu le recours inévitable aux surréservations. En 2016, selon le directeur de la communication d'Alaska Airlines, le recours aux surréservations a permis de faire voyager 675 000 passagers supplémentaires. "Rendre disponibles ces sièges supplémentaires nous permet de garder des tarifs bas", a-t-il déclaré aux élus.
C.P. (avec AFP)