La reprise par le groupe allemand n’est pas une option, a fait savoir la direction.
Le gouvernement italien a vite déchanté. La compagnie italienne sera "vendue au plus offrant", a indiqué le ministre italien des Transports, tandis que son homologue du Développement économique jugeait "intéressante" une éventuelle reprise partielle par Lufthansa. Mais le directeur financier de Lufthansa a déclaré jeudi que son groupe n'avait pas l'intention d'acheter la compagnie italienne en difficulté Alitalia, démentant des rumeurs de presse.
"Nous ne sommes pas là pour acheter Alitalia", a assuré Ulrik Svensson, sans plus de commentaires lors d'une conférence de presse téléphonique pour analystes, au jour de la publication par Lufthansa de son bilan financier du premier trimestre. Les supputations reposaient sur les négociations Lufthansa-Etihad lors de l’accord de code share qui vient d’être signé. On sait que la compagnie du Golfe est actionnaire à 49% d’Alitalia et aurait certainement été ravie de céder ses parts. Mais Lufthansa ne veut pas de ce cadeau empoisonné.
L'échec de Lufthansa Italia
Toute nationalisation d’Alitalia est, par ailleurs, exclue, ce qui enfreindrait les règles européennes. De plus, l’Etat a déjà donné plus de 7,4 milliards d'euros au fil des ans et des différents plans de relance (ou de sauvetage).
Lufthansa a déjà été échaudé par le marché italien. Fin 2008, une filiale italienne, Lufthansa Italia, avait été créée avec huit A319 basés à Milan-Malpensa. Face à la concurrence des low-costs (qui ont creusé aussi la tombe d’Alitalia), Lufthansa a décidé la fermeture de Lufthansa Italia le 23 mai 2011 avec un arrêt définitif des vols en octobre à la fin de la saison Iata été 2011.
Thierry Vigoureux