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Economie

Elections présidentielles : ce que veulent les professionnels du tourisme


Publié le : 21.04.2017 I Dernière Mise à jour : 21.04.2017
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I Crédit photo Les professionnels du tourisme profitent du changement de gouvernement pour rappeler leurs attentes et difficultés. ©Adobe Stock

A J-2 du premier tour, revue de détails des principales revendications de la profession.

Les élections présidentielles mobilisent les professionnels du tourisme même si le secteur n’est pas franchement la priorité des candidats. A J-2 du premier tour, nous vous proposons un récapitulatif par secteur des différentes demandes et attentes de la profession à destination du futur président et de son gouvernement.

Dans les transports

C’est sous la forme d’un manifeste intitulé Les aéroports au service de l’attractivité des territoires que l’Union des aéroports français (UAF) a présenté ses recommandations en vue des élections présidentielles.

Pour faire face à la concurrence des plates-formes européennes et mondiales, l’UAF propose d’"abaisser le coût de la taxe d’aéroport et de sa majoration, parvenir à la maîtrise des coûts de sureté et de sécurité [et] diminuer la taxe de solidarité". L’association assure qu’"il est indispensable (…) de réduire la fiscalité spécifique pesant sur le transport aérien".

Autre attente : les aéroports doivent contribuer à l’attractivité des territoires français et ainsi participer à leur développement économique. L’UAF enjoint les autorités à "améliorer la connectivité des aéroports français" via de "meilleure accessibilité terrestre des plates-formes ainsi que par le développement de l’intermodalité", mais aussi à "renforcer la qualité de service aux frontières aériennes" et à déployer rapidement le ciel unique européen.

L’association appelle enfin à "sauvegarder le modèle économique des aéroports de proximité et des plates-formes spécialisées" via une réforme des aides étatiques et favoriser les politiques aéroportuaires à échelle régionale. L’UAF compte plus de 150 adhérents, qui ont enregistré près de 187 millions de passagers en 2016.

Dans l’hôtellerie

Le document de 32 pages réalisé par l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) détaille les 7 priorités qui s’imposent "pour ancrer les entreprises du secteur du tourisme au cœur du développement de la France" : gagner un point de PIB en 5 ans, soit l’équivalent de 21 milliards d'euros de recettes et 200 000 emplois, favoriser la création d’emplois et valoriser l’apprentissage, oxygéner les entreprises en simplifiant leur gestion quotidienne, sécuriser le cadre fiscal national et local afin de rendre les entreprises du secteur plus compétitives, agir pour le tourisme durable et redynamiser les territoires, faire du numérique un moteur de croissance au service des professionnels, reconnaître les cafés, hôtels, restaurants, établissements de nuit comme les acteurs majeurs du tourisme.

D’après l’Umih, ces diverses mesures doivent être soutenues à travers un plan annuel de promotion de la destination France de 100 millions d’euros, aussi bien à destination de marchés cibles prioritaires que de la clientèle française.

L’organisation appelle également les responsables politiques à faire du tourisme "une affaire d’Etat", avec notamment la proposition de créer un ministère du Tourisme de plein exercice pour un secteur qui représente aujourd’hui 7,4% du PIB national.

Dans les institutions

Les Entreprises du Voyage (EDV) ont remis un rapport aux candidats à la présidentielle. Pour le syndicat, cinq chantiers devront être traités prioritairement afin de maintenir la destination France sur le devant de la scène touristique mondiale.

Le tourisme de demain doit d'abord s'appuyer sur les Français puisque les deux tiers des recettes touristiques proviennent de la consommation française. Aussi, EDV enjoint les candidats à axer la politique tourisme vers les ménages français en favorisant l'utilisation des chèques-vacances, en étalant davantage les vacances scolaires sur l'ensemble de l'année, ou encore en renonçant à assujettir aux prélèvements sociaux les aides aux vacances des comités d'entreprise.

La France a ensuite besoin d'un plan d'aménagement du territoire "ambitieux et cohérent" en poursuivant les ouvertures de droits de trafic et les ouvertures de commerce le dimanche; en améliorant encore l'accueil en France et en multipliant les initiatives pour que la destination ne soit pas "anxiogène" malgré l'état d'urgence.

La transition numérique des entreprises touristiques et la concurrence des OTA et des moteurs de recherche constituent également deux chantiers importants. EDV demande des aides dédiées aux TPE/PME comme un crédit d'impôt "investissement numérique", des financements plus accessibles et une réforme de la TVA. Autre sujet sensible : la puissance de Google. Le syndicat des agences de voyages demande une scission des activités commerciales et de moteur de recherche du géant américain en Europe. En clair, il s'agit d'empêcher tout abus de position dominante.

Enfin, EDV appelle à travailler sur la question de la transmission d'entreprises en créant des allégements fiscaux et de prélèvements sociaux et aussi, en faciliant les moyens de financement en cas de rachat d'une entreprise par ses salariés par exemple.

Dans le réceptif

La fédération Destination Régions (ex FNCRT), composée de 23 structures rassemblant 800 salariés et bénéficiant d’un budget de plus de 120 millions d’euros, veut également faire entendre sa voix.

Elle souhaite que le tourisme soit considéré comme une "véritable priorité nationale". Pour ce faire, elle plaide en faveur de la création d’un ministère ou d’une délégation interministérielle pour le tourisme à part entière qui prenne véritablement en compte le poids de ce secteur dans l’économie.

"Les moyens attribués à la promotion de la destination France sont bien insuffisants comparativement à ceux qu’allouent nos voisins européens pour la promotion touristique de leurs territoires. Il est donc indispensable que ces moyens soient revus sensiblement à la hausse, notamment pour permettre à Atout France, agence de développement touristique de la France, de pouvoir mettre en œuvre la stratégie nationale", indique Destination Régions dans une tribune "en faveur du développement de l’économie touristique".  

Elle souhaite également que les outils "structurants" que sont les contrats de destination et les pôles d’excellence soient consolidés et pérennisés, et que soit amendée la loi NOTRe, qui, "n’a fait qu’entériner une situation confuse et contre-productive entre les différents échelons territoriaux". De même, le schéma régional de développement touristique doit devenir un outil commun et prescriptif à tous les partenaires territoriaux, selon elle.

C.P.

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