La fréquentation de l’hôtellerie de plein air a montré sa résilience en 2016 avec des performances relativement stables et plus de 112 millions de nuitées recensées.
La Fédération Nationale de l'Hôtellerie de Plein Air (FNHPA) vient de publier son bilan de l'année 2016 sur le marché français. Les campings ont globalement bien résisté malgré les difficultés rencontrées par le tourisme français l'an dernier : le secteur a enregistré un total de 112 millions de nuitées sur l'ensemble de l'exercice, contre 113 millions en 2015.
D'après la FNHPA, "le tourisme domestique a été particulièrement dynamique et a permis de contenir la légère attrition de la fréquentation des touristes étrangers liée à la mauvaise météo du début de saison, aux blocages consécutifs aux grèves et aux attentats de juillet". Ainsi, les touristes français ont concentré à eux seuls 68% des nuitées recensées en 2016.
L’hôtellerie de plein air a généré un chiffre d’affaires stable de près de 2,5 milliards d’euros sur cette année, enregistrant une croissance légèrement plus forte chez les groupes et chaines (+3%) que chez les indépendants (+1%).
Une "premiumisation" du parc d'hébergements
La durée moyenne des séjours en camping s'est établie à 5,2 nuitées dans les établissements de plein air : un séjour presque deux fois plus élevé que ceux observés dans les autres types d'hébergement. La longueur des séjours est également plus importante pour les touristes français que pour les touristes étrangers.
Selon la FNHPA, la "premiumisation croissante du parc d’hébergements a également un effet sur l’allongement progressif du séjour". Au cours des deux dernières années, la durée moyenne du séjour était de 5,9 nuitées dans un camping de plus de 3 étoiles et de 4,3 nuitées en moyenne dans un camping 1 ou 2 étoiles, ou encore de 6,7 nuitées en moyenne sur un emplacement occupé contre 4,2 sur un emplacement nu.
La fédération des professionnels du camping se montre également attentive quant à la réduction de la capacité du parc français. Conséquence des "difficultés rencontrées par les petits exploitants, dont les établissements sont souvent moins bien placés. Ainsi, entre 2015 et 2017, le nombre de camping a diminué de 3%, confirmant une tendance perceptible depuis plusieurs années. Le nombre d’emplacements est en très légère baisse à -1% sur cette même période, corollaire direct de la montée en gamme des terrains."
La FNHPA optimiste pour 2017
Selon les études réalisées par la FNHPA auprès de campings situés dans différentes régions de France, les réservations pour 2017 seraient stables pour la saison printanière et en très légère hausse pour la saison estivale. Une note d’optimisme à l’heure où s’ouvre la saison touristique 2017.
Pour la FNHPA, "c’est le calendrier des vacances scolaires en France qui jouera favorablement sur le niveau et le prix des réservations, grâce au bon positionnement des vacances de printemps et surtout aux dates des vacances d’été, qui contrairement à l’an dernier permettent de compter des semaines pleines en juillet et en août, en début et en fin de vacances".
La fédération se félicite également de la dynamique positive des réservations de visiteurs étrangers, en particulier depuis les marchés européens les plus proches. Avec une exception cependant : "les touristes britanniques dont la fréquentation devrait baisser sensiblement, probablement lié à l’effet post-Brexit".
S.T.