Le fournisseur de solutions de paiement centralisé affiche de bons résultats 2016 et souhaite se positionner sur le marché des agences de voyages en France en 2017.
La directrice France d’AirPlus Julie Troussicot et le président d’AirPlus International Patrick Diemer avaient le sourire ce matin, lors de la présentation annuelle des résultats de la société, organisée à deux pas du Trocadéro.
"2016 a apporté de bonnes nouvelles sur le marché français", estime Julie Troussicot, nommée directrice France d’AirPlus en janvier dernier. L'an dernier, le volume d’émission de cartes a en effet progressé de 9% par rapport à 2015, passant de 1,17 milliard d’euros à 1,28 milliard d’euros.
Ce bon résultat est notamment dû à la hausse de 20% du nombre de clients, parmi lesquels figurent de plus en plus d’agences de voyages, et par le développement des partenariats existants, qui "veulent toujours plus centraliser leurs paiements".
Priorité donnée au marché des agences de voyages
L’année 2017 s’annonce encore meilleure puisque les chiffres du premier trimestre indique une croissance de 14% du voyage d’affaires comparativement à la même période en 2016. "Notre carte logée [carte de paiement virtuel logée au sein d’une agence de voyages permettant de centraliser le règlement des prestations liées aux voyages d’affaires, ndlr] connaît un véritable succès en France", explique Julie Troussicot.
Un résultat à nuancer puisque cette carte, nommée AIDA, ne représente actuellement que 4% du marché en France. AirPlus France s’est en effet lancé il y a deux ans sur le marché des agences de voyages, qui représente actuellement 16% de la clientèle d’AirPlus. "Les agences de voyages représentent un vrai marché parce que le voyage d’affaires reste une motivation pour les personnes qui voyagent. Et aussi parce que des tendances comme le bleisure se développe et nécessite de pouvoir l'intégrer dans les travel policies."
"La réforme du BSP constitue une opportunité"
La priorité sera donc donnée à la pédagogie portant sur l'évolution du voyage d’affaires sur le marché français et à l’expansion du marché des agences de voyages. "La réforme du BSP constitue une vraie opportunité pour nous de prouver que nos services s’adaptent aux agences de voyages en matière de gestion du risque, d’avance sur la trésorerie."
En effet, le BSP, c’est-à-dire l’organisation et la régulation des paiements et des facturations de IATA, prévoyait jusqu’à présent un paiement mensuel des billets d’avion réservés en agences. Ce règlement intervient, à compter du 1er avril, à raison de deux fois par mois, impliquant un besoin plus important en trésorerie pour les agences.
De nouveaux partenariats devraient également entrer en vigueur cette année avec les principaux acteurs de l’économie collaborative comme Uber et Airbnb. Des discussions sont aussi en cours avec le groupe Aéroports de Paris pour créer des partenariats aves les gestionnaires des parkings.
Manon Gayet