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Fusion TUI-Transat : la direction doit revoir sa copie selon les syndicats


Publié le : 21.03.2017 I Dernière Mise à jour : 21.03.2017
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Les négociations se poursuivent entre la direction de TUI France et les organisations syndicales dans le cadre du projet One. I Crédit photo ©DR

Les délégués syndicaux de TUI France ont rencontré la Direccte et soulevé plusieurs points qu'ils estiment délicats. La direction se veut, de son côté, rassurante.

Les négociations se poursuivent entre la direction de TUI France et les organisations syndicales dans le cadre du projet One qui doit conduire à la fusion absorption de Transat France par TUI France et la mise en place d’un plan de départs volontaires (PDV).

Dans leur rôle, les délégués syndicaux mettent actuellement tout en œuvre pour pointer les failles supposées du projet avec l’objectif d’influer, in fine, sur les modalités du PDV qu’ils décrivent "comme un PSE pur et simple".

Les délégués de TUI France ont rencontré dans cette optique, le 16 mars, la Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (Direccte) du Val de Marne, chargée de suivre la procédure et de vérifier le respect du code du travail. C’est à elle qu’il reviendra en juin prochain de valider ou homologuer le PDV.  

10 responsables d’agences sur la sellette

"Nous avons listé un certain nombre de points qui ne nous semblent pas clairs alors que la direction a eu six mois pour border son projet", explique Lazare Razkallah, secrétaire général CGT du Comité Central d’Entreprise TUI- Transat.

Sont contestés notamment "le motif économique du plan social" sachant que TUI Group a dégagé un milliard de bénéfices ainsi que la notion de "sauvegarde de la compétitivité", un argument peu recevable selon les délégués syndicaux puisque "le rachat de Transat va permettre à TUI de contrôler 29% des parts du marché français. Et ainsi éliminer son principal compétiteur".

"Ce n’est pas parce que le nouvel ensemble représente 29% du marché que la question de la compétitivité ne se pose pas", répond la direction de TUI que nous avons contactée. Elle pointe "un contexte économique fragilisé, l’émergence de nouveaux acteurs et la concentration des acteurs traditionnels qui ne restent pas les bras croisés". 

Sur la nature du plan, PDV ou PSE, la notion de volontariat est elle aussi contestée par les syndicats qui ont fait valoir à la Direccte "qu’à ce jour, 37 salariés vont voir leur contrat de travail modifié, avec comme conséquence, en cas de refus, de se voir licenciés purement et simplement".

Ce que la direction de TUI tempère largement : il y aura des reclassements proposés si le poste est modifié et que le salarié le refuse. Ce n’est qu’à l’issue du refus de ces propositions de reclassement qu’un licenciement pourra être envisagé.

Concernant le projet de fusionner 10 agences Look avec 10 TUI Stores (à Nantes, Rennes, Angers, Le Mans, Chartres, Dijon, Grenoble, Clermont Ferrand, Anthony et Lyon), il ferait également courir le risque à 10 responsables d’agences d’être licenciés, les délégués s’inquiétant de la procédure "d’assessment" (évaluation) mise en place pour choisir le meilleur des deux dirigeants.

"Certains responsables de TUI Stores sont déjà passés il y a quelques mois par une procédure d’assessment lors de la fusion des agences Marmara-Nouvelles Frontières  pour créer les TUI Stores", remarque Lazare Razkallah. "Cette procédure a été utilisée au moment de la création des TUI Stores", reconaît la direction mais elle précise qu’à ce jour "il n’y a aucun licenciement, les personnels ont tous été reclassés".

Négocier avec l’appui de la Direccte

La réunion du 16 mars a également été l’occasion d’évoquer "l’absence de mesures propres à réduire le nombre de postes à supprimer", regrette Lazare Razkallah. "Dans plusieurs services, la direction a maintenu voire augmenté le nombre de prestataires, CDD ou intérimaires au détriment de l’emploi en interne", affirme-t-il.

Enfin, les mesures sociales et d’accompagnement (indemnités et reclassement) ne seraient pas à la hauteur des dernières préconisations de la Direccte concernant le plan social précédent chez TUI  (PerspecTUIve homologué le 4 janvier 2014). Des rendez-vous réguliers sont prévus entre la direction de TUI et la Direccte pour tenir compte au fur et à mesure des remarques jusqu’à l’homologation du PDV, précise la direction de TUI.

"Les point soulevés ont donné lieu à une attention très particulière de la Direccte", indique de son côté Lazare Razkallah. "En l’état actuel des choses, nous pouvons confirmer qu’elle refuserait purement et simplement le plan social", avance-t-il.

"Il est beaucoup trop tôt pour qu’elle le fasse", remarque de son côté la direction de TUI. C’est le 31 mars que direction et organisations syndicales doivent se rencontrer pour débuter les négociations sur le volet social du projet One.

Pascale Filliâtre

 

 

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