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L’astro-tourisme poursuit son envol


Publié le : 16.03.2017 I Dernière Mise à jour : 02.01.2018
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I Crédit photo En 2017, le principal événement d'astro-tourisme attendu est l'éclipse totale de soleil du 21 août, qui ne s'observera que le long d'un arc traversant en diagonale les États-Unis. © Visit Idaho

Perdre son regard dans l'infini d'un ciel rempli d'étoiles devient une activité touristique de plus en plus prisée. Mais qui montre aussi certaines limites.

Si le tourisme spatial promettant de partir à bord d'une navette n'en est toujours qu'à ses prémices, l'astro-tourisme se pratique, lui, les pieds bien sur Terre et la tête en l'air. "L'astro-tourisme est une activité croissante. On voit maintenant beaucoup d'agences de voyages qui proposent ce genre de tourisme", a indiqué Andreas Hänel, astronome et directeur du planétarium d'Osnabrück, dans le nord-ouest de l'Allemagne, lors du salon ITB la semaine dernière.

Trouver un endroit suffisamment obscur pour véritablement pouvoir contempler l'espace infini est devenu à lui seul un argument touristique valorisant des parcs dédiés en Europe ou en Amérique du Nord, ayant le label de "réserve de ciel étoilé", mais aussi les déserts du Botswana, pays invité de l'édition 2017 de l'ITB, de la Namibie ou encore d'Iran. "Cela a commencé au sein du marché iranien lui-même, car nous avons un vaste désert avec de grands espaces d'obscurité", a expliqué sur le salon berlinois Keyvan Lankarani, du voyagiste iranien Land of Turquoise Domes Tour and Travel Company.

Entre éclipses et aurores boréales, l’importance du calendrier

Ces dernières années a aussi vu l'essor de ce qu'Andreas Hänel appelle "l'astro-tourisme événementiel" avec, en tête, les aurores boréales. Au salon ITB, la brochure du Yukon, dans le nord du Canada, faisait miroiter un moment "que vous n'oublierez jamais" alors que d'élégantes traînées vertes envahissent le ciel.

Le nord de la Norvège aussi en fait un de ses premiers arguments de vente. "Il y a un intérêt croissant depuis quatre ans", notamment en provenance du Japon et de Chine, a indiqué à l'AFP Ellen Kachel, responsable marketing du comité de tourisme de la région. La ville de Tromso voit ainsi le nombre de visiteurs exploser d'année en année et chaque photo d'aurore boréale postée sur les réseaux sociaux ne fait qu'augmenter l'intérêt pour la région.

En 2017, le principal événement d'astro-tourisme attendu est l'éclipse totale de soleil du 21 août, qui ne s'observera que le long d'un arc traversant en diagonale les États-Unis. "Personne ne sait combien de touristes vont venir, les estimations allant de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions, mais ce sera un grand événement", anticipe l'astronome d'Osnabrück.

Dans l'Idaho, on en est déjà sûr. "Nous sommes presque complets", a raconté à l'AFP Nancy Richardson de l'office de tourisme de cet État du nord-ouest américain, connu pour ses paysages sauvages et montagneux. Elle n'est "pas surprise" de cet engouement. Cela fait deux ans que ce jeu de cache-cache du Soleil avec la Lune est vendu comme une attraction touristique.

La pollution lumineuse, un risque pour certaines destinations

Cependant, Ellen Kachel considère que pour respecter la nature sur laquelle il se base, l'astro-tourisme ne peut continuer à croître à ce rythme et va devoir trouver "un point d'équilibre". Pouvoir observer les étoiles nécessite une lutte ardue contre une pollution lumineuse de plus en plus envahissante, soulignent les défenseurs du "dark sky".

D’après une étude publiée en juin 2016 dans Science Advances, près d’un tiers de la population mondiale est aujourd’hui incapable d’apercevoir la voie lactée. Cette obstruction concernerait par ailleurs 80% des Américains et 60% des Européens, tandis qu’à Singapour, la pollution lumineuse est telle qu’il est rare d’apercevoir les étoiles… de quoi expliquer cet engouement pour ce tourisme hors des sentiers battus, loin de la foule mais si proche du cosmos.

S'il a sa magie, l'astro-tourisme a aussi ses contraintes. Rester éveillé tard, attendre dans le froid et savoir accepter les caprices de la nature : intempéries, ciel couvert, etc. "On ne peut jamais rien garantir. C'est pourquoi nous ne promettons rien", souligne Ellen Kachel.

S.T. Avec AFP

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