La compagnie, qui ouvre un vol direct pour Kittilä cet hiver, met aussi en avant son offre vers l’Asie desservie par des A350 flambants neufs pour faire la différence.
A l’ombre des géants du ciel, Finnair tisse doucement sa toile dans l’Hexagone. L’an dernier, la compagnie finnoise a transporté 213 000 passagers au départ de France (sur un total de près de 11 millions), soit une croissance de 11% par rapport à 2015, d’autant plus satisfaisante qu’elle a été réalisée sans ouverture de ligne.
En cause la chute de la clientèle japonaise en France (qui vole massivement avec Finnair via le hub d’Helsinki), ce qui a libéré des capacités pour le marché national. Finnair, membre de Oneworld, relie cinq fois par jour Roissy à Helsinki (en code share avec Air France qui a abandonné la ligne il y a plusieurs années et commercialise 25% de la capacité), mais vole aussi jusqu’à six fois par semaine depuis Nice, et depuis Biarritz durant l’été.
Une flotte d'A350 flambants neufs
Si Javier Roig, directeur général pour l’Europe du sud, espère l’ouverture d’une ligne depuis Lyon en 2018, il pourra se consoler avec le lancement d’un vol saisonnier Roissy-Kitillä (au nord de la Finlande) l’hiver prochain. La ligne sera opérée chaque mardi, de mi-décembre à mi-mars, avec un Airbus A321 sur lequel devraient embarquer de nombreux tour opérateurs spécialistes de l’Europe du Nord (Jet tours dispose notamment d’un hôtel-club dans la région). L’aller/retour est proposé à partir de 355 € TTC et une offre promotionnelle à 155 € (réservation avant fin mars) est disponible pour les agents de voyages souhaitant découvrir la destination.
Parallèlement, Finnair met en avant son offre vers l’Asie (son hub est idéalement situé pour rejoindre le continent), avec pas moins de 18 destinations. "Nous sommes la seconde compagnie la plus vendue au départ de Roissy pour les vols avec escale vers le Japon, la Chine et la Corée", rappelle Javier Roig. 14% des passagers français volent ainsi en correspondance vers l’Asie, notamment le Japon (4 escales), ou la Chine (6 destinations). Pour faire la différence, Finnair peut s’appuyer sur sa flotte d’A350 flambants neufs. Compagnie européenne de lancement du nouvel Airbus en novembre 2015, elle en a commandé un total de 22, destinés à assurer à moyen terme tous les vols long-courriers (actuellement opérés en A350 et A330). Sept ont déjà été livrés, quatre autres le seront dans l’année.
Extension du réseau long-courrier
Tous les vols long-courriers sont bi-classe et disposent d’une Eco Confort (les premiers rangs de la classe économique) plus spacieuse, moyennant un supplément de 65 €. "Mais il n’est pas prévu de déployer une véritable classe Economique Premium", précise Javier Roig. A bord, les passagers peuvent notamment profiter du wifi (gratuit en classe affaires et payant en classe économique, 12 € par vol). Le wifi sera par ailleurs déployé sur l’ensemble des vols moyens courriers à compter du mois de mai.
Cette augmentation de la flotte va permettre à la compagnie de poursuivre l’élargissement de son réseau long courrier. Elle ouvre cet été sa septième destination américaine, en l’occurrence San Francisco desservie trois fois par semaine. Et l’hiver prochain verra le lancement de quatre nouvelles lignes : Goa (Inde), La Havane, Puerto Plata (République dominicaine) et Puerto Vallarta (Mexique). Le développement est par ailleurs accompagné d’une extension de l’aéroport d’Helsinki, qui sera achevée à la fin de l’année. "Mais avec un seul terminal, il reste très simple d’utilisation, avec des temps de correspondance qui peuvent être réduits à 40 minutes", conclut Javier Roig, qui se fixe pour l’année une nouvelle croissance du marché français de l’ordre de 10%.
Thierry Beaurepère