
L’Union des aéroports français a présenté ce matin un bilan positif du trafic passagers de l’année passée en dépit du contexte sécuritaire et géopolitique.
Le trafic passagers des aéroports français a augmenté de 3,1% en 2016 par rapport à 2015. C’est la principale conclusion du rapport de l’Union des aéroports français (UAF) publié aujourd’hui. Les plates-formes de l’Hexagone ont accueilli plus de 186 millions de passagers commerciaux en 2016.
Cette progression est en grande partie due au dynamisme des aéroports régionaux (+4,4%) et ultra-marins (+4,7%), qui connaissent une véritable accélération depuis 2015, selon les chiffres de l’association. Orly a aussi réalisé une belle année avec une hausse de 5,3% de son trafic contre 2,8% en 2015. A l’inverse, l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a souffert du contexte sécuritaire et a vu son trafic faiblement progresser (+0,3%).
Une bonne performance pour les aéroports français mais tout de même en-deçà des chiffres européens : le trafic de l’ensemble des pays de l’Union européenne a cru de 6,7%.
Le low cost porte la croissance du trafic aérien
Alors que le Brexit questionne le modèle économique des low cost comme Ryanair, notons que la quasi-totalité de la hausse du trafic français est liée à la progression du trafic de ces compagnies à bas coûts. En métropole, le trafic low cost représente 30,2% et à Paris, 43,3%.
La tendance pourrait être à la hausse aussi en 2017. Les compagnies aériennes ont réalisé "un très bon démarrage [en 2017] avec une demande à un niveau jamais vu depuis 2011", selon Alexandre de Juniac, PDG d’IATA et ex-patron d’Air France-KLM. IATA a présenté hier son bilan pour le mois de janvier 2017.
La demande des passagers a ainsi progressé de 9,6%, ce qui constitue la plus forte augmentation en cinq ans. "Cette croissance est due à une phase de croissance économique et un retour à un environnement plus stable après les événements terroristes et politiques du début 2016", analyse Alexandre de Juniac. De bons résultats également dus au Nouvel An chinois, célébré cette année en janvier et non en février.
Manon Gayet