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Economie

Ile-de-France : une reprise touristique encore fragile


Publié le : 21.02.2017 I Dernière Mise à jour : 21.02.2017
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Frédéric Valletoux, président du CRT Paris Ile-de-France, a commenté ce matin le bilan de la destination en 2016. I Crédit photo ©TB

Après un recul de la fréquentation de 4,7% en 2016, la région constate une inversion de tendance depuis le mois de novembre.

Les professionnels du tourisme d’Ile-de-France retrouvent peu à peu le sourire. Selon les premières tendances publiées ce matin par le Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France, la tendance s’est inversée depuis le début de l’hiver, avec une progression des arrivées hôtelières dans la région de 12,5 % en novembre et décembre 2016.

Certes, la reprise est à nuancer car elle se rapporte aux mois de novembre et décembre 2015 qui avaient été sinistrés à la suite des attentats du 13 novembre à Paris. Pour autant, rapportés à la même période de 2014, la croissance atteint 1,2% (soit 60 000 touristes supplémentaires), ce qui laisse entrevoir une sortie de crise.

1,5 million de visiteurs perdus

Les premiers signaux de 2017 vont dans le même sens. Interrogés par sondage, 60% des professionnels considèrent que  leur activité est en hausse en janvier 2017 comparé au même mois de 2016. Et 62% anticipent une amélioration de leur activité à moyen terme.

Cette reprise fragile fait suite à une année difficile pour le tourisme francilien. "Le constat était assez sombre à la fin du mois d’août. Le frémissement  constaté en fin d’année a permis de limiter le recul, la baisse est moins importante que prévu", constate Frédéric Valletoux, président du CRT.

L’an dernier, Paris et l’Ile-de-France ont enregistré 30,9 millions d’arrivées hôtelières (- 4,7% par rapport à 2015), quand le nombre de nuitées a reculé de 7,2%, à 61,5 millions. En un an, la région a perdu plus de 1,5 million de visiteurs, soit un manque à gagner en termes de recettes de 1,3 milliard d’euros.

La fréquentation des principaux sites touristiques s’en ressent, avec une baisse de -13,3% au Louvre, de -12,9% au musée d’Orsay, de -9,8% au château de Versailles et de -9,5% à Disneyland Paris. 

Les attentats ont surtout impacté la clientèle internationale avec un nombre d’arrivées en recul de 8,8% (14,2 millions), quand les Français ont démontré leur attachement à Paris et à sa région avec un recul de "seulement" 0,8% (16,7 millions).

Les Japonais sortent du Top 10

Dans le détail, les Américains résistent et constituent toujours la première clientèle étrangère de la région (2,06 millions de visiteurs, - 4,9%), sans doute dopés par un dollar fort. La clientèle anglaise recule de -8,6% (1,9 million), quand les Chinois chutent de -21,5% (975 000).

"Pour autant, ils  ont encore été plus nombreux à visiter la région qu’en 2014 et l’on constate un retour de la clientèle chinoise depuis quelques mois", tente de nuancer Frédéric Valletoux.

L’Allemagne (-8,3%, avec 889 000 visiteurs) et l’Espagne (-9,9%, à 869 000 visiteurs) ferment ce Top 5. Désormais huitième marché émetteur, les Italiens affichent un fort recul de -26,1%, quand la clientèle japonaise (-41,2%) disparait tout simplement du Top 10 et ne montre pour l’heure aucun signe de reprise. Les visiteurs du Proche et Moyen-Orient sont la seule clientèle de ce Top 10 dans le vert (+7,1%).

La reprise constatée depuis le début de l’année ne doit toutefois pas masquer les difficultés du tourisme francilien. Alors que le nombre de touristes dans le monde a progressé de 23 % en huit ans, l’Ile-de-France voit se fréquentation stagner depuis dix ans, aux alentours de 32 millions de visiteurs par an (avec un record de 32,7 millions en 2011, et un plus bas de 30,2 millions en 2009).

Quand d’autres destinations touristiques (Venise, Barcelone…) dénoncent les méfaits du tourisme de masse et s’interrogent sur la course au volume, "ni Paris, ni l’Ile-de-France ne sont, pour l’heure, dans une logique de limiter le nombre de visiteurs", précise Frédéric Valletoux, qui confirme que le défi futur est tout autant d’attirer plus de touristes que d’augmenter les recettes.

Avec 120 € par jour et par personne (hôtel, activités, repas, shopping…), la dépense moyenne en Ile-de-France reste en effet largement inférieure à celles d’autres métropoles touristiques. 

Thierry Beaurepère   

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