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Barcelone freine le développement hôtelier pour limiter l’afflux touristique


Publié le : 01.02.2017 I Dernière Mise à jour : 02.01.2018
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Depuis l'élection d'Ada Colau en 2015, la mairie de Barcelone s'efforce de limiter les dérives liées à la croissance de sa fréquentation touristique. I Crédit photo © Jarmoluk/Pixabay

Après s’être attaqué aux abus des plate-formes de location entre particuliers, la municipalité s’apprête désormais à encadrer de façon drastique le développement hôtelier.

L’essor touristique de la capitale catalane ne réjouit pas tous ses résidents, en témoigne la manifestation organisée samedi dernier sur La Rambla par des associations locales et qui a rassemblé entre 1 000 et 2 000 personnes sous le mot d’ordre "Barcelone n’est pas à vendre".

Il faut dire que dans cette ville de 1,6 millions d’habitants, la vague de touristes (32 millions de visiteurs enregistrés l’an dernier) qui envahissent chaque année ses rues et terrasses ne passe pas inaperçue, en particulier au cours de la période estivale. Un phénomène dont les effets se font ressentir chaque jour pour les habitants : hausse ininterrompue des loyers, transformation du centre-ville pour satisfaire la clientèle touristique, nuisances dues au bruit ou à la sur-fréquentation de certains lieux, etc.

Alors que les Barcelonais considèrent aujourd’hui cet afflux touristique comme leur principale préoccupation au côté du chômage, la maire Ana Colau, élue en 2015, semble bien décidée à répondre à leurs attentes. La municipalité avait déjà introduit plusieurs mesures afin de s’attaquer au problème : limitations du nombre de visiteurs sur certains sites tels que le Marché La Boqueria, sanctions importantes contre les plateformes Airbnb et HomeAway, amendes tout aussi conséquentes visant les loueurs abusifs non-enregistrés, etc.

Gel des autorisations pour la construction d'hôtels dans le centre-ville

Les nouvelles mesures annoncées vendredi et lundi dernier visent désormais à limiter la fréquentation en bloquant le développement hôtelier dans les secteurs les plus touchés par la mue touristique de Barcelone. La municipalité a ainsi décidé d’interdire la construction de nouvelles chambres hôtelières en refusant de délivrer de nouvelles autorisations dans plusieurs quartiers du centre-ville : de Sants-Montjuïc à l’ouest jusque El Poblenou à l’est, en incluant les populaires quartiers de Gracia et Eixample.

Dans les quartiers périphériques, pas de prohibition complète pour la construction de nouveaux établissements hôteliers n'est encore à signaler. Leur développement sera cependant soumis à des réglementations plus strictes, des quotas de chambres devant notamment être instaurés pour compenser d'éventuelles fermetures. La nouvelle législation vise à enrayer la frénésie immobilière actuelle, qui a contribué à rendre la ville de plus en plus inabordable – si ce n’est invivable – pour de nombreux Barcelonais résidant dans le cœur historique. La moitié de l’offre hôtelière de la ville est aujourd’hui concentrée sur 17% du territoire, d’après les autorités barcelonaises.

De nouvelles mesures pour limiter la transformation de logements en meublés de tourisme

D’autres expérimentations devraient être lancées par la municipalité, telles que l’augmentation drastique des tarifs pour le stationnement des autocars transportant les visiteurs. Le plan stratégique pour le tourisme dévoilé ce lundi par la mairie de Barcelone évoque également une hausse significative des contributions foncières pour les propriétaires de meublés de tourisme.

Cette autre mesure vise à limiter les conversions de logements privés en vue de leur mise à disposition pour l'hébergement des touristes, opérations de spéculation immobilière dont le nombre s’est multiplié au détriment de nombreux Barcelonais ces dernières années : le niveau moyen des loyers de la ville sont désormais les plus élevés d’Espagne.

La capitale catalane compte aujourd’hui près de 75 000 lits hôteliers, auxquels il faut ajouter 50 000 lits ‘légaux’ dans les résidences de tourisme et logements de particuliers – sans oublier les milliers d'offres illégales toujours disponibles sur les plateformes de location de type Airbnb et HomeAway.

Reste à savoir si la limitation des chambres hôtelières sera suffisante pour réduire visiblement et durablement les les effets du tourisme de masse à Barcelone. Près de la moitié des 32 millions de touristes enregistrés en 2016 était constituée d’excursionnistes journaliers, débarqués de navires de croisières ou hébergés dans l’un des nombreux sites touristiques de la région, notamment sur la côte.

S.T.

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