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Attentats : le secteur du tourisme en Turquie paye un lourd tribut


Publié le : 12.01.2017 I Dernière Mise à jour : 02.01.2018
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Le nombre de touristes étrangers à Istanbul a baissé de 26% en 2016. I Crédit photo ©Moyan Brenn / Wikipedia

Le chiffres exacts ne sont pas encore connus mais la Turquie s'attend à une chute de 10 à 12 millions de visiteurs en 2016, selon l'Association des agences de voyage turques.

Le 12 janvier 2016, un attentat suicide à coûté la vie à 12 Allemands, dans le quartier touristique de Sultanahmet, sur l'ancien hippodrome qui borde la basilique Sainte-Sophie et la Mosquée bleue. Cet attentat a été le premier d'une série noire pour la Turquie également secouée par un coup d'Etat manqué, faisant de la période actuelle la plus difficile pour le secteur du tourisme.

"Je fais ce travail depuis 45 ans, évidemment que j'ai déjà vécu des années difficiles", raconte Yavuz Indere à l'AFP, dans le minuscule hôtel au coeur de Sultanahmet où il travaille comme réceptionniste. "Mais cette fois c'était différent", ajoute-t-il, racontant que plusieurs hôtels du quartier ont dû mettre la clé sous la porte. "C'est le coeur du problème, les attaques terroristes ne s'arrêtent pas. Les gens qui partent visiter un pays veulent une garantie (...) qu'il ne se passera rien", poursuit le réceptionniste. "C'est un réflexe humain."

Le nombre de touristes étrangers à Istanbul, hub touristique avec ses mosquées historiques et ses palais ottomans, est tombé à 9,2 millions en 2016, soit une baisse de 26% par rapport à l'année précédente, selon des chiffres publiés par la Direction de la culture et du tourisme d'Istanbul.

Toute la destination est touchée

La plupart des touristes viennent d'Europe, avec 3,9 millions d'arrivées, et du Moyen-Orient avec 2,3 millions. Le nombre de touristes en provenance des pays arabes a chuté de 22% en 2016 par rapport à 2015, alors que leur nombre avait presque triplé entre 2011 et 2015.

2016 a été une année sanglante pour la métropole turque s'étendant entre l'Europe et l'Asie, de part et d'autre du Bosphore. "L'aéroport a été attaqué, Sultanahmet a été attaqué, puis Taksim a été attaqué. Et finalement c'est (la boîte de nuit) Reina, ce qui représente pour moi, une attaque contre le coeur du tourisme", estime Cetin Gurcun, Secrétaire général de l'Association des agences de voyage turques (Tursab).

Le secteur du tourisme a payé un lourd tribut et pas seulement à Istanbul : la Turquie a accueilli 42 millions de touristes en 2015, et s'attend à une chute de 10 à 12 millions de visiteurs en 2016, selon Cetin Gurcun.

"En terme de devises, les recettes représentaient 31,6 milliards de dollars en 2015 et nous avons une baisse de près de 10 milliards de dollars en 2016", explique-t-il. L'attentat de Sultanahmet, imputé au groupe Etat islamique (EI), a été suivi en mars d'un attentat sur l'avenue Istiklal, célèbre artère piétonne, qui a coûté la vie à trois Israéliens et un Iranien. Dix-neuf étrangers ont ensuite perdu la vie dans un attentat contre l'aéroport Atatürk, imputé aussi à l'EI.

Sécurité renforcée

Alors que la Turquie se remettait du coup d'Etat manqué du 15 juillet, un double attentat revendiqué par un groupe radical kurde aux abords du stade de football de l'équipe de Besiktas a causé la mort de 46 personnes - principalement des policiers - en décembre.

Et au moment où le pays tournait la page d'une année noire, il a accueilli le Nouvel an avec une nouvelle tuerie dans une discothèque d'Istanbul où 39 personnes ont été abattues par un homme armé qui est toujours en fuite. Ce massacre a été revendiqué par l'EI.

"Cela m'inquiète bien sûr, mais si vous ne venez pas, c'est que les terroristes ont gagné", affirme John Plas, un touriste venu des Pays-Bas, rencontré à Sultanahmet.

Dans les zones touristiques, des policiers lourdement armés patrouillent les rues, signe des mesures de sécurité renforcées à la suite des attaques."Quand je les vois je me sens en sécurité parce que ça veut dire qu'il y a des gens ici qui veulent nous protéger", dit Ümran Aslan, une guide touristique. Avant de déplorer : "Cette année personne n'est venu".

Avec AFP

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