La solution de paiement mobile chinoise est d'ores et déjà acceptée dans trois aéroports européens. A quand la France ?
Alipay part à la conquête des aéroports européens. L'application de paiement sur mobile, créée en 2004 par le groupe chinois Alibaba, est acceptée dans un certain nombre de boutiques de l'aéroport de Francfort depuis octobre 2015, à Munich depuis juillet dernier et depuis décembre à Helsinki. "Sept enseignes ont d'ores et déjà adopté Alipay et plusieurs autres se disent intéressées", commente Finavia, le gestionnaire de l'aéroport de la capitale finlandaise.
Alipay permet aux clients chinois de payer les produits et services directement avec leur smartphone, sans avoir besoin de changer de l'argent ou d'utiliser une carte bancaire. La solution de paiement revendique 450 millions d'utilisateurs et 170 millions de transactions chaque jour. Elle est aujourd'hui disponible dans dix aéroports à travers le monde, principalement en Asie, et l'application vise un total de 30 aéroports dans un avenir proche.
BNP Paribas partenaire d'Alipay
Quid de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle ? Paris Aéroport (ex-ADP) affirme "regarder de près les solutions de paiement mobile", en particulier pour sa filiale SDA qui gère le Duty Free, et rappelle que la carte de paiement chinoise UnionPay, équivalente de Visa ou MasterCard, est déjà acceptée par les boutiques de l'aéroport parisien.
Le développement d'Alipay en Europe devrait s'accélérer dans les mois à venir : Ant Financial, la filiale d'Alibaba dédiée aux services financiers, a signé début décembre un partenariat avec trois banques européennes : la française BNP Paribas, la britannique Barclays et l'italienne UniCredit, ainsi que le prestataire de solutions de paiement suisse SIX Payment Services.
Didier Forray