La promotion de la destination sera désormais assurée par l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, composée de professionnels du secteur.
"Cette alliance constitue la prise en main de l’industrie par l’industrie." La nouvelle entité mandatée par le ministère du tourisme québécois pour assurer la promotion de la destination Québec a été présenté hier matin, rue de la Fontaine du Roi (Paris 11e), par sa responsable du marché Europe francophone, Isabelle Cyr. L’alliance de l’industrie touristique du Québec, qui regroupera les professionnels du secteur, a pour mission principale de promouvoir la marque Québec Original.
La transition a été entamée cet été avec la constitution de nouvelles équipes commerciales et marketing. "L'alliance exécute jusqu'au 31 mars prochain le plan d'opération mis en place par le ministère puis nous prendrons pleinement le relai pour établir le plan stratégique à horizon 2020", détaille Isabelle Cyr.
Ce changement est décisif pour rester dans la course : "La France est un marché mature et essentiel pour le Québec. Nous devons conserver nos acquis tout en séduisant les "millennials", la clientèle de demain." La destination confirme en effet son succès auprès des touristes français. Entre janvier et août derniers, 275 747 arrivées ont été comptabilisées, soit une hausse de 10% par rapport à 2015 à la même période. La destination s’attend donc à dépasser les 362 311 arrivées enregistrées en 2015 cette année.
Pas d’inquiétudes concernant l’AVE
"La destination est sûre, le taux de change est avantageux pour les Français et la connectivité aérienne est sans cesse améliorée", décrypte Isabelle Cyr. "Mais pour contrer la compétition de plus en plus rude, nous devons nous rassembler pour être plus efficaces."
D’ici à 2020, des régions moins connues du marché français seront mises en valeur, comme l’Abitibi et le Nunavik, nouvellement commercialisées par les producteurs français cette année. Le tourisme autochtone, de nouvelles attractions comme des parcours en tyrolienne ou encore le tourisme religieux aideront aussi à consolider le succès de la destination en France. Tout en continuant de compter sur des incontournables comme l’Igloofest, la remontée du Saint-Laurent ou encore la découverte de Montréal.
Quant aux conséquences de l’entrée en vigueur début novembre de l’Autorisation de Voyage Électronique (AVE) pour l’ensemble du Canada, la responsable marketing de la Destination Canada, Vanessa Gomez, se montre optimiste : "Les mois de novembre et de décembre ne font pas des mois de la haute saison donc cela laisse un peu de temps d’adaptation avec les TO pour accompagner au mieux les touristes. Nous n’attendons pas de répercussions négatives." En 2015, plus de 500 000 Français se sont rendus au Canada.
Manon Gayet