Le produit en cabine Economy désormais commun aux deux compagnies offre un choix permanent entre types de tarifs.
En machine depuis la semaine dernière, la nouvelle offre tarifaire Air France-KLM en cabine Economy vise à reprendre des parts de marché dans une activité moyen-courrier mise à mal par les low cost comme par la concurrence classique. Son périmètre concerne l’Europe mais aussi l’Afrique du Nord et Israël.
"La nouvelle grille est alignée sur celle de KLM et doit nous permettre de revenir dans la course avec des produits compétitifs", se félicite Zoran Jelkic directeur général France d’Air France-KLM.
Avec des tarifs annoncés comme moins chers, une certaine simplicité prévaut. La gamme de trois tarifs se décline en Light (dit aussi basic), Standard et Flex avec le même service à bord gratuit. Le tarif Light ne prévoit pas de bagage de soute. En ajoutant 50 euros, on obtient le tarif Standard avec un bagage et une possibilité (payante) de modification. Enfin, en rajoutant 120 euros au précédent tarif, on obtient le tarif Flex avec une flexibilité totale (changements et remboursements illimités sans frais), le service Sky Priority, la possibilité de "go show" (prendre le vol précédent sans frais).
Changements dans l’état-major du groupe
"Nous devrions être 35% moins cher qu’avant", indique Éric Louveau, directeur commercial marché France, d'Air France-KLM. Air France n’avait en effet pas les meilleurs tarifs et ses parts de marché, notamment en régions, étaient tombées aux environs de 5%. Cette dégringolade était la conséquence de l’échec des bases de province. Quand celles-ci ont été fermées, le groupe ne pouvait pas offrir d’autre produit, car un accord signé avec le SNPL interdisait de remplacer des vols Air France par d’autres de Transavia, sauf à Nantes et à Lyon, seuls aéroports où la low cost pouvait baser des avions. C’est un peu scier la branche sur laquelle on est assis et faire la part belle à easyJet, Vueling, Volotea, Ryanair, etc.
Sur Istanbul, une destination où Air France perd particulièrement de l’argent face à Turkish Airlines et à Pegasus, un code share va être mis en place avec AtlasGlobal. La troisième compagnie turque (ex-Atlas Jet) assurera une fréquence quotidienne et Air France les deux autres.
L’état-major du groupe bouge aussi. Après un premier remaniement intervenu à Air France avec le remplacement du PDG par un directeur général, en l’occurrence Franck Terner (venu d’Air France Industries), d’autres changements sont attendus.
Bruno Delile, directeur général adjoint Activité passage long-courrier depuis deux ans, va démissionner pour, selon La Tribune, rejoindre un grand équipementier français. Cet ancien directeur de la flotte avait effectué une partie de sa carrière à Air France Industries. Autre nom cité, Éric Schramm, directeur général adjoint Opérations et commandant de bord de B777, est également dirigeant responsable, une fonction imposée dans l’organigramme d’un transporteur par la Direction générale de l’aviation civile. Sa tête a souvent été demandée par le SNPL.
Thierry Vigoureux