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Réceptif

Attentats en France : les conséquences sur les clientèles d'Asie-Pacifique


Publié le : 19.10.2016 I Dernière Mise à jour : 19.10.2016
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Sur Paris, les réservations au départ de l'Asie-Pacifique sont en baisse de 24% sur les douze derniers mois. I Crédit photo ©GetFunky/Flickr

Lors de la conférence de rentrée du chapitre France de la Pacific Asia Travel Association (PATA), Sébastien Cron a livré les derniers chiffres sur l'année 2016 du réceptif France.

Les réservations de la clientèle Asie-Pacifique pour la France ont chuté de 80% entre le 13 novembre et le 28 décembre 2015. C’est ainsi que Sébastien Cron, directeur marketing de ForwardKeys, a introduit l’étude menée sur le réceptif français pour la PATA France en 2016. "Mais la France est une destination incroyablement résiliente : la remontée s’est faite dès le mois suivant. La baisse n’était plus que de 17%."

Alors que la reprise s’amorçait au début de l’année, l’attentat contre l’aéroport de Bruxelles le 22 mars dernier a mis un nouveau coup d’arrêt à la reprise du tourisme en France. "Il y a eu un impact sur le marché français car Paris et Bruxelles sont souvent combinées dans des circuits pour la clientèle chinoise par exemple", détaille Sébastien Cron. Globalement, sur les douze mois écoulés, le réceptif France a enregistré une baisse de 25% des réservations émises par les marchés asiatiques.

En termes d’arrivées, entre octobre 2015 et septembre 2016, la fréquentation a baissé de 21%. Sur l’ensemble de l’année 2016, la fréquentation des marchés asiatiques devrait être en baisse de 18%, selon l’étude de ForwardKeys. Les réservations faites pour Paris sont en baisse de 24% au départ de l’Asie-Pacifique.

Un marché très hétérogène face à la sécurité

Mais tous les pays de la zone ne réagissent pas de la même manière à la menace sécuritaire. "Le Japon est le marché le plus sinistré avec une baisse de près de 51% des réservations." D’autres sont moins sensibles à la menace terroriste, comme l’Inde, dont les réservations n’ont diminué que de 2,3%. L’Iran, tout juste revenu sur le marché touristique, a quant à lui enregistré… une hausse de 19%.

De son côté, la directrice marketing d’Atout France, Sophie Lacressonnière, assure que tout est mis en œuvre pour faire revenir les marchés clés de la zone Asie-Pacifique : "Ces marchés représentent 7% des touristes français. Ce sont des marchés d’avenir car ces clients ont un fort pouvoir d’achat". Au printemps 2016, des éductours organisés en France avec les TO chinois et japonais ont fait un arrêt à la préfecture de police de Paris pour "rassurer".

"Mais il faut aussi considérer les marchés qui commencent tout juste leur croissance comme le marché indien." Enfin, le marketing d’Atout France s’oriente vers une promotion de différentes marques comme la Provence, la Champagne ou encore Bordeaux au lieu des campagnes faisant de la destination France un seul bloc.

"Le réceptif France n’a pas souffert uniformément. C’est surtout Paris qui accuse une baisse sur les onze mois écoulés. Bordeaux, Toulouse, Lyon et Marseille gardent le cap", renchérit Sébastien Cron. Et de conclure : "La France doit se réinventer dans cette crise".

Manon Gayet

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