Le dernier smartphone de Samsung présente trop de risques d’incendie ou d’explosion à bord d’un avion.
Le Samsung Galaxy Note 7 est désormais considéré comme une "marchandise dangereuse" par les autorités américaines de l’aviation civile et ne peut donc plus être embarqué – éteint ou allumé – à bord d’un avion de transports de passagers ou de fret. Ce délit, aux Etats-Unis, est passible d’une amende pouvant s’élever jusqu’à 179 933 dollars, voire dix ans de prison en cas de récidive.
Précisons que cette mesure ne concerne pas les Samsung Galaxy S7 ou Galaxy S7 Edge, la génération précédente, largement diffusés, qui ne présentent pas de problème de fonctionnement.
Mercredi, un avion de Southwest avait été évacué avant le décollage, après la découverte d’un Samsung Galaxy Note 7 d’où s’échappait de la fumée.
Cette décision prise vendredi par le DoT, Department of Transportation, et la FAA, Federal Aviation Administration, devrait être suivie par les autres administrations de l’aviation civile mondiale, comme vient de le faire le Japon. Déjà, des compagnies aériennes, sans attendre une réglementation, interdisent le Galaxy Note 7 à bord des avions.
Risque en soute
Malgré le relativement faible nombre de "phablettes" (modèle intermédiaire entre le smartphone et la tablette) de ce type diffusées, et en cours de retrait par Samsung, le problème n’est pas pris à la légère car la probabilité de départ d’incendie est forte. Aussi, comme le fait Air France, des informations sont diffusées à plusieurs reprises aux passagers lors de la réservation, lors de l’émission de la carte d’accès à bord, enfin à l’occasion des annonces réglementaires en cabine avant le vol.
Reste à faire respecter l’interdiction de vol du Samsung Galaxy Note 7. L’opération semble très difficile pour les bagages de soute qu’il faudrait fouiller un par un car les scanners (quand ils existent) ne sont pas prévus pour cette fonction. Cela semble plus simple au poste d’inspection filtrage où passent les passagers, mais ce sera encore un temps d’attente supplémentaire.
Le risque majeur viendrait d’un téléphone en bagages de soute qui prendrait feu. L’incendie est alors très difficile à maîtriser avec les systèmes automatiques présents dans les soutes. Un incendie en cabine serait un moindre mal car le personnel navigant est formé à la maîtrise d’un tel sinistre. Des gants spéciaux sont prévus et un sac de confinement permet d’y placer le smartphone défaillant.
Thierry Vigoureux