La destination a accueilli plus de 68 000 touristes français durant le premier semestre 2016, sa meilleure performance depuis 2009. Un succès sur lequel South Africa Tourism compte capitaliser.
Lorsqu’elle accueille la presse dans les locaux de South Africa Tourim, Bashni Muthaya a le sourire. La nouvelle directrice de l’OT pour l’Europe du Sud, nommée le 1er juillet dernier, présente un bilan positif de la destination pour 2016, notamment pour la France. Et prévoit des opérations ambitieuses sur ce marché dès 2017 pour faire venir davantage de visiteurs français dans le pays.
"La France est notre quatrième marché sur le long-courrier en termes d’arrivées mais aussi en termes de revenus. Sur les sept premiers mois de 2016, les touristes français ont généré plus d’1,4 milliards de rands de revenus [soit 90,5 millions d’euros au taux de change d’aujourd’hui, ndlr]", détaille Bashni Muthaya.
Globalement, la destination renoue avec la croissance après un mauvais cru en 2015. Selon les derniers chiffres de l’OT, plus d’un million de touristes internationaux se sont rendus en Afrique du Sud au premier semestre 2016 contre un peu plus de 968 000 l’an passé à la même période. Et le marché français fait figure de bon élève avec une progression de 16% entre janvier et juillet 2016.
"Il ne s’agit pas juste d’un rebond après l’année 2015, qui était en repli, mais d'une réelle progression", précise la directrice, entourée des membres de l’OT à Paris.
Le plan stratégique de quatre ans (2017-2021) sera lancé dans les semaines à venir. "La façon de consommer du voyage a changé. Non seulement la crise économique est passée par là, mais c’est aussi une tendance globale liée à de nouvelles attentes", explique Bashni Muthaya.
Miser sur une culture à multiples facettes
Première étape : mieux cerner ces nouvelles attentes. L’OT mène actuellement une série d’études et de questionnaires sur le marché français pour connaître les attentes liées à la destination. D’après les premiers résultats – et sans surprise –, c’est la dimension culturelle qui est avant tout recherchée par les visiteurs français.
"A ce titre, la diversité de l’Afrique du Sud est en adéquation avec cette avidité pour la culture, les cultures", souligne la directrice. Des opérations seront donc lancées pour améliorer la connaissance de la destination auprès des différents acteurs du secteur – sans en préciser la nature pour le moment.
Les partenariats avec les compagnies aériennes seront aussi renforcés notamment avec Air France et KLM pour la France. "Il faut faciliter l’accès à l’Afrique du sud, c’est la priorité."
Afin d’élargir les possibilités de développement, la destination compte aussi sur le voyage d’affaires et le Mice qui représentent aujourd’hui 11% du secteur touristique sud-africain. "Nos infrastructures sont par exemple adaptées aux congrès de 500 à 1 000 personnes."
Preuve de l’importance du marché français ? Alors que le bureau de promotion en Italie a fermé cette année pour raisons budgétaires, celui de Paris est amené à assurer la promotion de la destination, à terme, pour l’ensemble de l’Europe du Sud.
Manon Gayet