Le groupe allemand peine à convaincre le marché de passer en direct par "Direct Connect".
Même si Selectour Afat a signé à nouveau un accord avec le groupe Lufthansa, a indiqué hier Steffen Weinstok (qui a occupé le poste de Senior Director Sales France-Benelux avant Michael Gloor, récemment nommé à ce poste), la connexion directe "Direct Connect" des stocks aux entreprises reste un échec en France.
En Allemagne, deux grandes entreprises, Siemens et Volkswagen, s’y sont ralliées. "C’est pourtant un produit plus moderne que l’accès par les GDS", regrette Boris Ogursky, le porte-parole média pour l'Europe de Lufthansa.
Avec l’Italie et la Grande-Bretagne, la France est un des premiers marchés européens, se félicite Heike Birlenbach, Vice-Presidente Sales Europe Lufthansa Group, venue présider cette passation de pouvoir à la direction France.
Avec ses filiales Swiss, Eurowings, Austrian Airlines et Brussels Airlines, le groupe touche 14 aéroports en France, offre plus de 10 000 sièges et 700 vols par semaine. Très présent en régions françaises, le groupe allemand touche une importante clientèle de PME-PMI avec des produits adaptés. Nantes est la dernière ouverture du groupe qui n’a pas encore programmé d’autres destinations pour 2017.
Désaffection des voyageurs japonais, chinois et américains
Toujours sans donner de chiffres, les dirigeants avouent que le deuxième semestre de cette année sera plus difficile que le premier après les actions terroristes qui ont touché l’Europe. Face à la désaffection des passagers japonais, chinois ou américains, Lufthansa n’a pas prévu de réduire les fréquences des vols mais d’adapter l’offre avec des avions de moindre capacité.
Alors que d’autres compagnies s’interrogent sur l’intérêt d’Internet à bord, Lufthansa a franchi le pas depuis des années en long-courrier. Ce sont maintenant les avions moyen-courriers qui vont être équipés. Plus généralement, la digitalisation des systèmes va permettre une offre plus personnalisée des produits proposés aux passagers.
Côté partenariats, tout va bien. Le groupe Lufthansa est membre créateur de Star Alliance. Il vient de signer une coentreprise avec Air China qui va permettre de coordonner les horaires et les correspondances. Cette JV est construite sur le modèle de celles en Asie avec ANA et avec Singapore Airlines (à venir). Sur l’Atlantique Nord, le partenariat avec United et Air Canada gère 180 vols transatlantiques par jour.
Thierry Vigoureux