Le groupe hôtelier mauricien renoue avec les bénéfices et se lance dans de nouveaux investissements.
VLH tourne la page de la crise. Après des années tendues, de 2008 à 2015, le groupe hôtelier mauricien annonce un chiffre d’affaires d’environ 50 millions d’euros pour l’exercice 2015-2016 et un résultat positif, à 5 millions d’euros. "Nous avons bénéficié de la bonne cote de l’île Maurice alors que la situation est difficile pour certaines destinations, en particulier le Maghreb et la Turquie", explique Christine Dupont, directrice commerciale et marketing, qui annonce un taux de remplissage de 78%, tous hôtels confondus, soit 10 points de plus que la moyenne nationale. La France et La Réunion restent de loin les premiers marchés émetteurs pour VLH, avec une part qui atteint 44%, devant le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Chine.
Fort de ses bons résultats, le groupe repart à l’offensive en annonçant la rénovation, l’année prochaine, du Telfair et de son hôtel de charme Paul & Virginie. "L’idée sera de renforcer le Telfair en le modernisant et de proposer un nouveau concept pour Paul & Virginie", confie Christine Dupont. Les deux chantiers seront supervisés par une nouvelle décoratrice mauricienne.
Ouvert aux opportunités
VLH annonce également l’ouverture en 2018 d’un nouveau golf de 18 trous sur les hauteurs du domaine de Bel Ombre, à l’intérieur de sa réserve naturelle. "Notre golf actuel est saturé en haute saison alors que nous voulons cibler de façon plus importante la clientèle golfique, notamment en provenance des pays asiatiques", précise Christine Dupont, qui souhaite passer d’environ 35% de golfeurs au Telfair à 45% voire 50%. Le nouveau parcours sera dessiné par le golfeur Peter Matkovich, qui a travaillé sur l’aspect écologique afin d’intégrer le golf à la réserve.
Le groupe mauricien se dit aussi prêt à saisir toute opportunité à l’île Maurice et renouvelle son intention de se développer dans l’océan Indien. Rien de concret pour l’instant mais Christine Dupont évoque le Sri Lanka et Madagascar. En revanche, pas question pour l’heure de se positionner aux Maldives ni aux Seychelles. Ces futurs développements devraient se faire sous la marque Veranda.
La directrice commerciale et marketing du groupe VLH reste toutefois prudente face à l’avenir : "Il faut rester vigilant car la concurrence et rude, tant à l’île Maurice qu’avec les destinations avoisinantes", conclut-elle.
Didier Forray