Les Douanes françaises se retirent sans préavis de portes d’entrée du territoire.
L’information devrait être publique d’ici à quelques jours au Journal officiel de l’Union européenne. Treize aéroports (Abbeville, Agen-La Garenne, Amiens-Glisy, Annemasse, Besançon-La Vèze, La Môle–Saint-Tropez, Lannion, Le Castellet, Lognes-Emerainville, Montbéliard-Courcelles, Nevers-Fourchambault, Vichy-Charmeil) et deux ports corses (l'Île-Rousse, Porto-Vecchio) ont suspendu leur trafic international. La liste est disponible sur un tract du syndicat Solidaires des Douanes françaises mais les gestionnaires des ports et des aéroports concernés n’ont pas été informés. Aucune concertation n’a été conduite par le ministère des Finances dont dépendent les Douanes.
Cette mesure, en une période de surveillance renforcée des frontières et des trafics, interpelle. Est-ce un effet du Brexit car la présence des Douanes n’est pas nécessaire pour les arrivées de l’Europe Schengen ? Si, pour la plupart, les aéroports concernés accueillent des avions d’affaires, certains, comme Agen, Lannion, Nevers ou Vichy, sont susceptibles d’accueillir des moyen-courriers. EasyJet ou Ryanair ne pourront y ouvrir de vols en provenance du Royaume-Uni.
Premier à réagir, Jean-Michel Vernhes, président de l’Union des aéroports français, déclare : "Il est urgent que les pouvoirs publics garantissent la pérennité des points de passage frontaliers (PPF) aériens français. Les aéroports sont un élément constitutif de l’attractivité et de la compétitivité des territoires. Les PPF sont vitaux pour l’aviation d’affaires et de nombreuses entreprises. La décision est en contradiction avec les objectifs de développement de la connectivité aérienne de la France encore rappelés le 31 août dernier par les secrétaires d’Etat au Tourisme et au Transport."
Thierry Vigoureux