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Transport

French blue démarre sa desserte par Punta Cana


Publié le : 12.09.2016 I Dernière Mise à jour : 12.09.2016
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I Crédit photo A date, French Blue propose un billet aller-retour entre Paris et Punta Cana à 408€ pour un départ le 12 décembre 2016 ©DR

La low cost du groupe Dubreuil a propulsé Air Caraïbes en tête aux Antilles françaises.

Cet été, une page du transport aérien vers les Antilles françaises a été tournée. Air Caraïbes a pris la place de leader en termes de parts de marché entre Paris et Fort-de-France et Paris et Pointe-à-Pitre dépassant Air France.

Ce changement de marche sur le podium a été possible avec le concours indirect du premier avion de French blue, la low cost sœur d’Air Caraïbes au sein du groupe vendéen Dubreuil. Chaque été, Air Caraïbes (TX), pour faire face aux pointes de trafic, affrète un avion extérieur permettant d’offrir jusqu’à trois vols quotidiens vers Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France.

L’an dernier, c’était l’A340 d’Air Tahiti Nui et ses 250 sièges. Cette année, il a été fait appel à l’A330-300 de French blue tout juste livré en juillet, pouvant transporter 378 passagers, soit 50% de plus ! Avec un remplissage de 90%, les compteurs ont explosé, permettant à ce transporteur apparu fin 2003 sur ce réseau d’en prendre cette année la tête.

Le groupe familial n’en reste pas là. Aux côtés d’Air Caraïbes aux structures et aux coûts classiques, vient donc de naître French blue, low cost long-courrier. Effectif initial, cinq personnes, personnel navigant non compris (75 pilotes et hôtesses recrutés pour un premier avion). Mais plus de 400 emplois seront créés d’ici à 2018 quand arriveront deux A350-900 pour desservir La Réunion.

Deux vols vers Punta Cana par semaine, puis quatre dès novembre

Cette low cost long-courrier, lancée pour diviser les risques, vole avec son propre code (FBU) entre Orly-Sud et Punta Cana depuis samedi. La desserte de la République dominicaine, destination au potentiel de croissance de 10% par an, démarre avec deux vols par semaine qui monteront à quatre dès novembre. Les autres jours, l’A330-300 dessert Haïti (sous code Air Caraïbes) et, à compter de décembre, volera vers Columbus aux Bahamas pour le compte du Club Méditerranée.

Sur Paris-Punta Cana, French blue démarre avec un tarif de lancement à 149 euros le trajet. "On a des coûts qui nous permettent de le tenir, mais on pense que le marché se stabilisera à 199 euros", prévoit Marc Rochet, président de French blue. "Nous ne voulons pas prendre des parts de marché aux autres transporteurs. Notre offre va permettre à de nouveaux clients de voyager et à d’autres de le faire plus souvent". Tour Hebdo a effectué une simulation tarifaire avec un départ le 12 décembre et un retour trois jours plus tard. L’aller et retour revient à 408 euros chez French blue, 626 euros chez XL Airways et 1 505 euros chez Air France.

A ce tarif de 149 euros nommé Basic chez French blue, le passager n’a droit ni à un repas (+10 euros hors boisson), ni à un bagage de soute (+35 euros enregistré sur internet). Un véritable catalogue de prestations est proposé permettant de personnaliser son voyage, du choix du siège (de 10 à 80 euros) au kit confort (10 euros, très complet) en passant par l’accès salon d’aéroport (35 euros).

Pour le choix des menus, le concours d’un grand chef – Jean-Michel Lorain, le deux étoiles La Cote Saint-Jacques à Joigny – reste compatible avec le concept low cost. Cet investissement s’amortit sur 23 000 repas servis par mois. Autre innovation, internet est accessible à bord (de 5 à 29 euros, selon le nombre de Mo désirés). Aujourd’hui, la connexion n’est pas très rapide mais cela devrait changer en décembre avec l’accès prévu à une nouvelle constellation de satellites.

30% des résultats redistribués au personnel en participation et intéressement

Chez Air Caraïbes dont les navigants, un temps, avaient été froissés par la création de French blue, cela va mieux. Marc Rochet se félicite d’avoir pu négocier courant août un accord "gagnant-gagnant". Si les équipages acceptent d’améliorer la productivité – en clair, de voler plus à salaire égal – la compagnie pourra investir dans de nouveaux avions, donc créer du trafic et générer des résultats financiers. Or le groupe Dubreuil redistribue 30% de ceux-ci au personnel en intéressement et en participation. En juin dernier, chaque salarié a ainsi reçu 7 000 euros.

Les pilotes avaient préalablement accepté que le même montant soit reversé à chaque collaborateur quel que soit son poste et son salaire. Ce qui est particulièrement sympathique et donne une idée de l’ambiance dans la société, différente de celle qui règne, par exemple, à la compagnie nationale…

Jean-Paul Dubreuil, président du conseil de surveillance du groupe vendéen, très dur en affaires (Laurent Magnin, Pdg de XL Airways peut en témoigner lors de la tentative de rachat de sa compagnie), sait être reconnaissant envers ses collaborateurs et récompenser leurs résultats. C’est à double sens. "Lors de la dernière grève qui a coûté trois millions d’euros à Air Caraïbes, les salariés en ont perdu un, l’État un autre et les actionnaires un troisième", déplore-t-il.

Thierry Vigoureux

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