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Transport

aérien - Le coavionnage rendu quasiment impossible en France


Publié le : 25.08.2016 I Dernière Mise à jour : 25.08.2016
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I Crédit photo La réglementation française rend l'activité des plateformes internet de coavionnage, comme Coavmi ou Wingly, impossible à pratiquer.

Les règles très restrictives imposées par la DGAC sont en décalage avec les pratiques européennes.

Pour le coavionnage dans l’Hexagone, la France "sort" de l’Europe. La règlementation qui vient d’être publiée par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) sous forme d’une "consigne opérationnelle à effet immédiat", rend cette pratique quasiment impossible pour les voyages en avion avec un pilote privé aux commandes et participation aux frais par les passagers.

Seuls les vols circulaires de moins de 30 minutes sans s’éloigner de plus de 40 km du point de départ sont autorisés avec une licence de pilote privé, à condition de cumuler plus de 200 heures d’expérience, dont 25 heures de vol pendant les douze derniers mois. C’est ni plus, ni moins la règlementation actuelle des baptêmes de l’air en aéro-club.

Le coavionnage comportant un vol allant d’un point A à un point B exige, en plus, que le pilote dispose d'une licence de pilote professionnel, la détention d'une qualification de vol aux instruments (4% des pilotes) ou d'une qualification d'instructeur. Trois conditions qui réservent la pratique du vol avec participation aux frais à une infime minorité de pilotes privés.

On ne comprend pas très bien pourquoi une qualification de vol aux instruments est demandée pour voler de jour à vue sur un avion qui ne permet généralement pas le vol aux instruments… Ces contraintes, au nom de la sécurité, seraient liées à l’appel au public fait sur le web (ou par tout autre moyen de publicité). La DGAC a toutefois renoncé à exiger un certificat de transporteur aérien qui imposait des règles comparables à celles que respecte une compagnie comme Air France.

En septembre, l'EASA doit statuer sur la position française

Cette fin de non recevoir aux nouveaux modèles économiques collaboratifs proposés par Wingly, Coavmi, etc., les uber de l’aviation, interpelle quand le même ministère de tutelle (Environnement, Energie et Mer) ne voit pas de problème posé par le "cobaturage", la navigation de plaisance à frais partagés qui est aussi une pratique à risques. Historiquement, bien avant les offres sur internet, cette activité proposait déjà la bourse des équipiers sur le panneau d’affichage des capitaineries des ports de plaisance.

Le coavionnage à la française peut toutefois rebondir. En septembre, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), favorable au coavionnage, doit statuer sur la position de la France pour la Commission européenne.

Cette dernière, à l’issue d’un débat probablement plus politique que technique, pourra élargir la position française à l’Europe ou, au contraire, demander à la France de ne pas déroger au cadre européen et de prendre le même statut que l’Allemagne et de la Grande-Bretagne qui voient, au travers de la hausse de l’activité des pilotes privés générée par le coavionnage, une augmentation de l’expérience en vol, donc de la sécurité.

Thierry Vigoureux

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