
Un deuxième mouvement de grève des pilotes d’Aigle Azur est annoncé du 27 août au 3 septembre inclus.
Ces arrêts de travail pendant la période ultra chargée de la fin des vacances estivales font suite à une première grève survenue elle au début du mois d’août, du 28 juillet au 4 août.
Le nouveau mouvement est annoncé du 27 août au 3 septembre inclus. La précédente grève avait été suivie par 28% des pilotes, soit 3% du personnel et avait entrainé l'annulation de près de 150 vols ou la modification d’horaires ou d’appareils, impactant le déplacement de près de 24 000 passagers. Aigle Azur, que le groupe chinois HNA contrôle à hauteur de 49%, évalue à 3,5 millions d’euros la perte d’exploitation lors de cette période où le chiffre d’affaires est maximal.
Dans un communiqué, Aigle Azur tient à porter à l’attention de ses clients que toutes les mesures opérationnelles préventives ont été prises, avec des appareils de la compagnie ou affrétés à d’autres compagnies aériennes européennes, afin de maintenir le programme de vols intégral et de ne pas affecter le voyage de milliers de passagers sur une période de grands retours de vacances estivales. Précisons que l’affrètement d’avions est particulièrement difficile pendant cette période de fort trafic.
Revendications salariales en suspens
La direction d’Aigle Azur assure qu’elle a toujours été ouverte au dialogue et à la négociation et qu’elle continue de communiquer avec l’ensemble de ses pilotes. Bien que la compagnie soit en parfaite conformité avec la réglementation sur l’organisation du travail, les revendications du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) sur des aménagements de planning ont déjà reçu une réponse favorable de la part de la direction pour une mise en place dès septembre 2016.
S’agissant de la seule revendication non satisfaite à ce jour, à savoir les revendications salariales, la direction souligne que l’analyse de sa profitabilité et de ses coûts salariaux, au regard de l’environnement concurrentiel, ne lui permet pas d’y répondre favorablement. Un recours à une médiation est tenté.
Aigle Azur, qui perd un peu moins de dix millions d’euros par an ces deux dernières années, estime sa situation "fragile". "Une nouvelle grève des pilotes, sur une période de huit jours, pourrait fortement nuire à l’avenir de la compagnie et aux emplois de ses 1 200 salariés répartis sur plusieurs bases, sans compter les emplois indirects liés aux activités d’assistance. La stratégie de développement de la compagnie est soutenue par 97% des employés d’Aigle Azur", indique Aigle Azur dans un communiqué.
Thierry Vigoureux