
Le conducteur d'un camion a provoqué la mort de 84 personnes en marge des festivités du 14 juillet hier soir à Nice. Les faits, la cellule de crise, les numéros d'urgence...
Actualisé à 17h06
Au moins 84 personnes décédées, une cinquantaine d'autres "entre la vie et la mort" : en plein 14 juillet, la France a de nouveau été frappée par un attentat, à Nice, où un homme au volant d'un camion a fauché la foule massée sur la Promenade des Anglais pour le feu d'artifice.
Avant 23h jeudi soir, un camion blanc de 19 tonnes a foncé sur la célèbre avenue, fermée à la circulation, où 30 000 personnes étaient venues célébrer la Fête nationale. Son conducteur, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un homme de 31 ans né en Tunisie et domicilié à Nice, a été abattu par la police au terme d'une course meurtrière de deux kilomètres.
Une dizaine d'enfants et d'adolescents figurent parmi les morts, et une "cinquantaine" de personnes étaient encore "entre la vie et la mort" vendredi en début d'après-midi, selon le président français, François Hollande, qui a prévenu que la France n'en avait "pas terminé" avec le terrorisme.
Des touristes étrangers parmi les victimes
Alors que l'identification des victimes se poursuivait vendredi après-midi, des victimes étrangères ont été recensées, parmi lesquelles trois Allemands, deux Américains, une Suissesse, un Russe, une Arménienne et un Ukrainien.
Le chef de l'Etat a décrété trois jours de deuil national, samedi, dimanche et lundi. Précédé par son Premier ministre, Manuel Valls, le président de la République est arrivé peu après 12h00 dans la cité balnéaire de la Côte d'Azur, où il s'est rendu au chevet de victimes hospitalisées.
François Hollande a annoncé la prolongation de trois mois de l'état d'urgence. Décrété il y a huit mois dans la foulée des attentats parisiens du 13 novembre, les plus meurtriers jamais commis en France avec 130 morts, il devait s'achever le 26 juillet. L'attentat sur la Côte d'Azur est la pire attaque en Europe depuis celles de novembre, revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Une cellule d'aide interministérielle aux victimes a été mise en place par le gouvernement et basée au Quai d'Orsay : composer le 00 33 (0)1 43 17 56 46. Elle doit permettre d'aider les victimes et leurs familles dans leurs démarches administratives, besoins d'aides sociales, écoute psychologique...
Le "plan blanc" a été déclenché au niveau des hôpitaux de Nice. Un numéro d'urgence a été mis en place pour les familles : 04 93 72 22 22.
Avec AFP