Le ministre de l’Economie a rencontré ce matin les dirigeants de Ouibus et de Starshipper qui unifient leurs réseaux sous la marque Ouibus à partir du 25 juillet.
A l’origine de la libéralisation du transport en autocar il y a un an au travers de la loi qui porte son nom, Emmanuel Macron est venu ce matin en personne visiter la gare SNCF/Ouibus de Paris Bercy. L’occasion pour le ministre de l’Economie de célébrer le rapprochement entre Ouibus, filiale de la SNCF, et de Starshipper, alliance d'autocaristes régionaux, qui va donner naissance dès le 25 juillet à une offre étendue composée de 1 500 trajets et reliant 120 destinations contre 60 aujourd’hui.
Une offre 100% française
L’ensemble de ce nouveau réseau est commercialisé dès aujourd’hui sous la marque Ouibus (via le site ouibus.com qui assure 75% des ventes). "Ce réseau sera exploité par 40 PME françaises permettant de passer à 200 cars et 600 capitaines", se félicite Roland de Barbentane, le directeur général de Ouibus. "Cette augmentation permet désormais de mettre en place un système de correspondances sur l’ensemble du réseau", ajoute-t-il.
Le temps de la saison estivale, Ouibus lance également 41 lignes supplémentaires à destination des stations balnéaires situées sur la Méditerranée, l'Atlantique et la Manche. "Nous ferons de même l'hiver avec des dessertes des stations de sports d'hiver", annonce Roland de Barbentane.
Starshipper prévoit pour sa part des investissements pour proposer un niveau de confort et de services harmonisé avec les autocars Ouibus. Outre le wifi à bord, Ouibus va mettre en place début août une offre de divertissement avec Sony Pictures et Fnac Play avec plus de 250 films et séries que les passagers pourront télécharger à un tarif préférentiel (3€). Et l'application mobile intègrera à partir de fin juillet la géolocalisation en temps réel des autocars.
Une rentabilité encore en devenir
Le rapprochement Ouibus/Starshipper et la reprise annoncée des activités continentales de Megabus par Flixbus pourraient faire remonter légèrement les prix des trajets en bus tout en permettant aux opérateurs d'être compétitifs vis-à-vis du covoiturage qui reste le principal concurrent.
Ouibus affiche ainsi des tarifs à partir de 9€ pour la France et de 19€ pour l’Europe avec un prix moyen de 15€ par trajet. "Nous pouvons espérer une stabilisation des prix et atteindre le point d’équilibre plus rapidement", confiait ce matin Roland de Barbentane, qui estime que les deux partenaires franchiront fin juillet le seuil des 1,5 million de passagers transportés. Seul Isilines, marque d’Eurolines, n’a pas participé à ce jour au processus de consolidation en cours.
S.J.